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LYNX 6 : Exercice majeur interallié en Lettonie

Mise à jour  : 23/09/2019

Du 7 au 15 septembre, les soldats de la mission Lynx 6 ont opéré au-delà des frontières estoniennes le temps de l’exercice interarmes et interallié, FURIOUS HAWK. Cette manœuvre franco-britannique ambitieuse a vu la majeure partie du détachement français se déployer sur le camp letton d’Adazi, avec environ 250 soldats et une cinquantaine de véhicules.

Un exercice propice au maintien en condition opérationnelle des soldats

Les premiers jours de l’exercice ont donné l’opportunité aux soldats du sous groupement tactique interarmes de parfaire leur maintien en condition opérationnelle en effectuant des tirs de tous les calibres, du HK 416 au canon de char Leclerc en passant par le Milan. De surcroît, les vastes zones du camp letton et leurs régimes de tir appropriés ont grandement facilité les entraînements interarmes ; ainsi fantassins et cavaliers ont-ils pu manœuvrer de concert lors de phases de tir communes tandis que les sapeurs s’exerçaient à appuyer le combat débarqué de l’infanterie par des tirs à l’explosif.

La coopération interalliée comme fil conducteur

Au cours de cette semaine de manœuvres conjointes, Les cavaliers français et britanniques ont, dans un premier temps, réalisé des progressions tactiques : des chars Leclerc ont manœuvré en appui de l’infanterie mécanisée britannique pour s’emparer d’un objectif. Puis, un challenge de tirs a été organisé entre les équipages des Leclerc et des Challengers britanniques. Une bonne préparation avant le challenge de tirs d’octobre, Iron Spear.

L’intégration d’un observateur français du mandat Lynx 6 au sein d’un détachement britannique durant l’intégralité de l’exercice a permis d’améliorer encore plus la connaissance mutuelle : « Notre détachement a été pleinement intégré au sein des fire support teams, les équipes d’appui artillerie britanniques. Elles nous ont donné de nombreuses opportunités de tir. Nous avons pu désigner et guider de nombreux objectifs, afin qu’ils soient détruits par les canons britanniques. Nous sommes désormais pleinement opérationnels, capables de travailler rapidement avec eux », conclut le lieutenant Xavier, chef du détachement français d’artillerie.

Le point culminant de Furious Hawk fut sans conteste la phase de synthèse d’une durée de plus de 24h, où le sous groupement tactique interarmes français, intégré au battlegroup britannique, a restitué les enseignements des jours précédents, en enchaînant manœuvres offensives et défensives, en tirs réels, de jour comme de nuit. La manœuvre particulièrement intense et réaliste avait débuté par des tirs de l’artillerie britannique sur des objectifs désignés par les artilleurs français. La manœuvre du battle group se déroulant sur deux fuseaux a permis à toutes les composantes du SGTIA (fantassins, cavaliers, sapeurs, artilleurs) de mettre en œuvre leurs savoir-faire et compétences propres. Les soldats français se sont distingués par leur combativité et leur résilience. Les maintenanciers de Lynx se sont plus particulièrement illustrés par leur capacité à maintenir la disponibilité opérationnelle des engins dans des conditions difficiles.

Décidée par les chefs d’État et de gouvernement au sommet de Varsovie en 2016, la Posture de présence avancée renforcée de l’OTAN (enhanced Forward Presence ou eFP) permet aux Alliés de déployer, en nombre limité, des forces militaires dans les pays baltes et en Pologne. Cet engagement non permanent vise à renforcer encore la posture de défense de l’Alliance par un dispositif dissuasif, à caractère purement défensif, selon une planification validée collectivement. Dans ce cadre, la France engage en Estonie en 2019 un dispositif articulé autour de 300 militaires français et d’un S-GTIA composé de 4 chars Leclerc et de 13 VBCI. Cette mission Lynx est intégrée au sein d’un bataillon commandé par la Grande-Bretagne.


Sources : État-major des armées
Droits : EMA