LYNX 10 : Appui des militaires français durant l’exercice FURIOUS WOLF

Armant le poste de NFO (National forward observer), l’équipe d’observation et de coordination des feux du SGTIA a « drillé » les procédures OTAN d’attaques au sol par aéronef en étroite collaboration avec les JTAC.

Le NFO est un élément d’observation « déporté » sur le terrain. Le NFO devient, les « yeux » du JTAC. Habituellement, les contrôleurs aériens avancés (JTAC) guident directement les aéronefs depuis le poste de commandement. Ces derniers doivent être en mesure de communiquer les coordonnées de l’objectif à neutraliser et de confirmer la situation d’engagement notamment en précisant la présence de forces amies à proximité. Ils doivent également être en capacité d’éclairer la cible par laser pour le guidage terminal d’un missile et sont les seuls à même de valider le déclenchement des feux.

Deux autres groupes du SGTIA étaient quant à eux engagés sur char Leclerc et Véhicule blindé de combat de l’infanterie (VBCI) afin d’armer la force d’opposition (OPFOR - Opposite force). Ainsi, les différentes parties ont pu s’entraîner face à un ennemi apte à la manœuvre.

Les chefs d’État et de gouvernement des Nations alliées ont décidé en 2016 à Varsovie « de renforcer encore la posture de dissuasion et de défense de l’Alliance face au nouvel environnement de sécurité ». À ce titre, la présence avancée renforcée de l’OTAN (eFP - enhanced Forward Presence) permet aux Alliés de déployer des contingents militaires dans les pays baltes et en Pologne. Cet engagement non permanent vise à renforcer la posture de défense de l’Alliance par une position dissuasive mais non agressive. Dans ce cadre, la France engage un dispositif de 300 militaires en Estonie à partir de mars 2021 pour une durée d’un an. Ce dispositif intègre un sous-groupement tactique interarmes (SGTIA) à dominante blindé, avec notamment 12 chars Leclerc, 8 VBCI et 8 VAB.