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enhanced Air Policing : Portrait du major Stéphane, adjoint au chef des services techniques

Mise à jour  : 15/07/2020

Depuis 1991, le major Stéphane travaille sur avion de chasse et connaît très bien ces appareils. Pleinement polyvalent, il est en charge de la gestion des équipes de mécaniciens et de la maintenance des Mirage 2000-5 déployés dans le cadre de la mission de police du ciel enhanced Air Policing (eAP) en Estonie.

Mécanicien en piste, mécanicien vecteur, puis chef d’équipe d’atelier vecteur avant de devenir chef d’équipe sur Mirage 2000, le major Stéphane a également travaillé sur Rafale, notamment sur la base aérienne d’Abou Dhabi. Dernièrement, c’est sur Mirage 2000 qu’il a décidé de revenir travailler, en France mais aussi dans le cadre de la mission eAP en Estonie : « En France je suis chef hangar. Ma principale activité est le suivi des maintenances sur Mirage 2000 et l’organisation des chantiers en fonction des différentes équipes et spécialités qui ont à travailler sur ces avions. Mon poste en Estonie est ciblé sur la partie technique. Je suis directement plongé dans l’aéronautique.»

Au quotidien, le major Stéphane assure toutes les opérations de maintenance nécessaires au bon fonctionnement des aéronefs afin de ne pas compromettre ou ralentir l’activité opérationnelle : « Je m’appuie sur un logiciel de gestion, que je consulte tous les jours pour organiser les missions de maintenance à faire pendant toute la mission selon le vieillissement des avions. C’est un travail de planification. Il faut savoir imbriquer toutes ces maintenances en fonction de nos contraintes opérationnelles. » explique-t-il.

Ce travail nécessite de s’adapter au roulement particulier du détachement qui alterne entre semaines de prise d’alerte et semaines d’exercices : « Nous travaillons avec deux équipes pour couvrir toute la plage horaire sur laquelle nous sommes sollicités. Le personnel de maintenance prépare les avions pour assurer les vols et les dépannages à l’issue si besoin. Les vols opérationnels peuvent avoir lieu à n’importe quel moment en semaine de prise d’alerte donc nous avons une équipe de mécaniciens qui est de permanence durant ces périodes. »

Après une longue carrière et un parcours diversifié, pour le major Stéphane, cette mission est encore une opportunité d’ajouter une corde à son arc : « J’ai travaillé sur des avions complètement différents : le Mirage 2000-N qui avait sa propre mission, le Rafale qui couvre un large spectre de missions et aujourd’hui sur le Mirage 2000-5 je découvre la défense aérienne. Malgré mes 32 ans dans l’armée, ce que je fais ici je ne l’avais jamais fait auparavant. C’est une expérience supplémentaire pour moi et des conditions de travail totalement différentes de ce que j’ai pu connaître dans ma carrière. »

          

       

eAP s’inscrit dans le cadre des missions de police du ciel de l’OTAN dans les pays baltes dites « Baltic Air Policing » (BAP). Ces missions visent à garantir l’intégrité de l’espace aérien balte en temps de paix et la France y est régulièrement déployée depuis 2004. Aussi, quand l’OTAN a mis en oeuvre l’eAP en 2014 au titre des mesures d’assurance en direction des pays baltes, la France a répondu présente. Les forces françaises, solidaires avec leurs Alliés, ont ainsi complété leur engagement dans BAP en proposant de prendre des tours d’alerte au titre de la mission eAP.


Sources : État-major des armées
Droits : EMA