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Liban : le traitement de l’eau en opération

Mise à jour  : 19/07/2011

L’eau est une ressource précieuse, surtout au Liban en raison notamment de la déforestation. Les soldats français de la Force Commander Reserve (FCR) le savent bien, eux qui vivent quelquefois dans les postes isolés sous le mandat de la force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL). Pour leur permettre de vivre dans les meilleures conditions, notamment d’hygiène et de confort, une « section eau » est à l’œuvre pour traiter et transporter cette eau si vitale.

C’est à Deyr Kifa, au camp français du Sud Liban abritant l’état-major de la FCR, grâce à un puits foré à 700 mètres de profondeur, que 14 m3 d’eau sont pompés chaque heure. Cette eau, dès son extraction, est chlorée afin de mieux la conserver et empêcher tout développement de bactérie. L’eau chlorée devient ainsi « sanitaire » : elle peut servir à la toilette, sans pour autant être potable. Pour être apte à la consommation, une étape supplémentaire est en effet nécessaire : le passage en osmoseur, durant lequel l’eau va alors être filtrée et son PH équilibré, à un débit de 7,5 mètres cube par heure. Cette eau devient alors potable. Ses qualités sont étroitement surveillées par le vétérinaire militaire français, qui en effectue des prélèvements réguliers pour les contrôler.

Une fois traitée, encore faut-il que cette eau soit acheminée vers les points de consommation.

Car si le camp de Deyr Kifa dispose d’une unité de traitement de l’eau, le camp de At Tiri et les postes isolés, eux, sont sans ressource propre en eau. C’est pourquoi, tous les deux jours environ, la section de ravitaillement en eau se rend sur ces postes afin de remplir les citernes pour permettre aux soldats français de disposer d’eau sanitaire. Elle parcourt ainsi une centaine de kilomètres par jour. L’eau potable est fournie sur ces postes en bouteilles d’eau minérale.

« Je suis très fier de ce qu’on fait ici, car même si ce n’est pas toujours facile, notre travail est indispensable à des centaines de personnes ici » explique le sergent Thivolle-Cazat, du 6ème régiment du génie d’Angers. Ainsi, pour que le millier de soldats français présents au Liban puissent accomplir leurs missions dans les meilleures conditions, des hommes et des femmes travaillent dans l’ombre au quotidien à la fourniture d’une eau rare.


Sources : EMA
Droits : Ministère de la Défense et des anciens combattants