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DAMAN : Le « casse-tête » d’un village de combat

Mise à jour  : 13/05/2020

Sur le camp de Dayr Kifa, lieu de présence de la Force Commander Reserve (FCR), plusieurs types d’infrastructures d’entraînement sont disponibles pour permettre aux unités de maintenir au plus haut niveau leur capacité opérationnelle. Zone d’aguerrissement physique, espace multimodal d’instruction, village de combat, les chefs de section peuvent laisser parler leur imagination pour concevoir leur séance.

Parmi les infrastructures disponibles, une des plus plébiscités est certainement le village de combat, qui s’étend sur trois niveaux, comprenant des souterrains, des trappes, des conteneurs réaménagés en pièces et de l’ameublement.

Les nombreux recoins du village de combat sont un « casse-tête » bénéfique pour les chefs de groupe qui ont de multiples paramètres à prendre en compte dans un espace restreint.

Que ce soient les sections d’infanterie finlandaises ou les pelotons de cavalerie français, les techniques d’évolution en combat urbain sont similaires, car optimisées pour combiner rapidité et efficacité.

Ce matin-là, le lieutenant finlandais Sami, qui compte quatre années d’expérience en corps de troupe, et dirige sa section avec énergie, travaille l’ouverture d’angle et la prise en compte des portes et fenêtres. La répétition des mouvements permet de s’exécuter toujours plus efficacement, d’où la poursuite des instructions en opération extérieure.

Le lieutenant porte un œil particulièrement vigilant sur la tenue de l’arme. « Les fusils d’assaut finlandais peuvent s’empoigner très en avant du canon pour faciliter leur manipulation en zone urbaine », explique-t-il en mimant le geste.

Le lendemain, au tour d’un peloton français de Spahis de s’entraîner, mais d’une manière inhabituelle, avec la présence de deux binômes cynotechniques. La présence d’un maître-chien et de son chien lors d’un combat en zone urbaine constitue une réelle plus-value. Le chien, guidé par son maître, peut intercepter un individu qui se cacherait dans un recoin ou contrôler un souterrain. Furtif et vivace, le chien est une arme de combat qui déstabilise l’ennemi et permet de réaliser rapidement un contrôle de présence dans un lieu difficile d’accès.

Le chef de patrouille est le seul à décideur. Il est donc essentiel qu’ils travaillent ensemble. Le maréchal des logis est désormais convaincu « Dès que j’ai vu ce qu’était capable de faire le chien dans le souterrain, je n’ai pas hésité à le mobiliser à chaque fois que nous sommes tombés sur une trappe. En quelques secondes il peut identifier un ennemi et l’attaquer, même dans un tunnel étroit et sombre. »

Le colonel Daviet, chef de corps de la Force Commander Reserve maintient en permanence ses troupes à leur plus haut niveau opérationnel et favorise la combinaison des expertises des différentes armes pour s’appuyer sur des solutions tactiques efficaces.

Ces infrastructures opérationnelles sont aussi mises à profit dans le cadre d’activités coordonnées avec les forces armées libanaises. Prenant en compte les mesures restrictives de lutte contre le COVID-19, ces activités bilatérales ont été momentanément suspendues mais seront reprises dès que possible, afin de profiter d’échanges de savoir-faire particulièrement enrichissants pour les Casques bleus comme pour les soldats libanais.

     

    

Dans le cadre de l'opération Daman, près de 700 militaires français et une compagnie d'infanterie finlandaise contribuent à la force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) en armant une partie de son état-major et la Force Commander Reserve de l'opération. Cette unité d'intervention de la FINUL réalise ses missions sur l'ensemble de la zone du Sud-Liban en étroite coopération avec les forces armées libanaises.


Sources : État-major des armées
Droits : EMA