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Barkhane : Mort en opération de treize militaires lors de la collision de deux hélicoptères au Mali

Mise à jour  : 28/11/2019

Le lundi 25 novembre, peu avant 20 heures, heure de Paris, treize militaires français engagés au sein de l’opération Barkhane sont morts pour la France, lors d’un accident entre deux hélicoptères, un Tigre et un Cougar, dans le Liptako malien.

Selon toute vraisemblance, un abordage entre ces deux aéronefs évoluant à très basse altitude serait à l’origine de l’accident. Ils participaient à une opération d’appui aux commandos de la force Barkhane qui étaient au contact de groupes armés terroristes.

Engagés au sol depuis quelques jours, les commandos traquaient un groupe de terroristes, décelés quelques heures plus tôt, qui évoluaient en pick-up et à motos. Très rapidement, ils ont été renforcés par des hélicoptères et une patrouille de Mirage 2000.

Un hélicoptère Cougar, avec à son bord six commandos de montagne et un chef de mission, a alors été engagé pour coordonner l’ensemble des moyens, tout en étant en mesure d’intervenir pour assurer « l’extraction immédiate » d’un élément au sol.

Vers 19h40, pendant la manœuvre destinée à préparer l’engagement de l’ennemi, l’hélicoptère Cougar et un Tigre sont entrés en collision, s’écrasant à courte distance l’un de l’autre. Aucun des militaires embarqués n’a survécu.

L'opération au cours de laquelle les militaires ont trouvé la mort était une action d'infiltration lancée par les commandos de Barkhane le 22 novembre, dansle Liptako, au sud d'Indelimane.

Dans l'après-midi du 25 novembre, le groupement de commandos parachutistes a observé un groupe de terroristes équipés d'un pick-up et de plusieurs motos, avec lesquels ils ont rapidement été en contact par le feu.

En raison de l'obscurité particulièrement forte qui tombait, et de la complexité du franchissement de l'Oued d'Eranga, les troupes au sol ont fait appel à des moyens aériens.

Une patrouilles d'avions de chasse est arrivée sur zone, rapidement suivie par un hélicoptère Cougar et deux hélicoptères Tigre. Le Cougar emportait une équipe d'extraction immédiate des commandos montagne du 4e régiment de chasseurs.

S'engage une mission de reconnaissance de nuit, dans des conditions de combat et des conditions opérationnelles très exigeantes pour suivre la trace du pick-up.

Les commandos parachutistes, au sol, entendent deux explosions, vers 19h38, heure de Paris. Elles sont dues à la chute des deux hélicoptères, confirmée rapidement après par le Tigre qui reste en vol.

La priorité de Barkhane a alors été la récupération des corps et la sécurisation de la zone d'opération, assurées notamment par les commandos montagne et parachutistes.

Les Chinook britanniques ont apporté leur concours à ces opérations de sécurisation, en transportant du matériel et du personnel.

Enfin, deux sections de la MINUSMA, basées à Menaka, ont également participé à la sécurisation.

Les treize militaires morts au combat sont les deux membres d’équipage du Tigre du 5e Régiment d’hélicoptères de combat (5e RHC), les cinq membres d’équipage du Cougar (5e RHC également), quatre opérateurs du Groupement commandos montagne (GCM) du 4e Régiment de chasseurs (4e RCH), un opérateur GCM du 93e Régiment d’artillerie de montagne (93e RAM) et un opérateur GCM du 2e Régiment étranger du génie (2e REG).

Les Armées, en la personne du chef d’état-major des armées, le général d’armée François Lecointre, s’inclinent avec une profonde tristesse devant la mémoire de ces treize militaires, morts pour la France. Toutes ses pensées vont vers leurs familles et leurs frères d’armes.

Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad. Elle regroupe environ 4 500 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace notamment dans le cadre de la force conjointe du G5 Sahel en cours d’opérationnalisation.


Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense