Du 8 au 18 juin, le Groupement commando de la Force Barkhane et les Forces armées nigériennes (FAN) ont mené conjointement une opération d’ampleur. Dans des conditions extrêmes, des actions de reconnaissance et de harcèlement de l’ennemi dans la région du Liptako malo-nigérien ont été menées. Ce partenariat de combat a démontré une coordination efficace avec les Forces partenaires dans la lutte contre les Groupes armés terroristes (GAT).
Embuscades, actions de déception pour déjouer l’ennemi, reconnaissance de zones boisées : le capitaine Mehdi, Détaché liaison tactique (DL TAC) durant l’opération SOLSTICE, a agi aux côtés de ses militaires, sans répit, pour traquer l’ennemi. Si la chaleur écrasante, les tempêtes de sable et la rusticité du terrain ont rendu les manœuvres complexes, il a pu compter sur l’efficacité de ses commandos et des FAN. « Nos véhicules sont adaptés au terrain et conçus pour durer dans le temps. Les commandos ont une préparation opérationnelle de six mois avant d’être déployés sur le terrain. » explique-t-il.
Les FAN ont été un atout majeur lors de cette opération, grâce à leur connaissance du terrain et leur expérience au combat. Ainsi, la 114e Compagnie de sécurité intérieure (CSI) du capitaine Bachard, a été entièrement intégrée au groupement commando. « Les échanges se sont bien déroulés avec le commandant d’unité nigérien. Ayant déjà opéré avec la Force Barkhane, il détient une bonne connaissance de nos méthodes de travail. » explique le capitaine Mehdi. Lors d’une reconnaissance aux abords d’un village déserté par la population, il a récolté des informations précieuses auprès du chef de village sur les mouvements des GAT. Pour le capitaine Mehdi, « l’approche du capitaine Bachard était efficace et les éléments collectés ont permis de poursuivre les GAT ».
Pour tenir dans la durée, les combattants ont bénéficié d’un excellent soutien logistique. A quatre reprises, sur très court préavis, un hélicoptère Caïman du Groupement tactique désert aérocombat (GTD-A) a été déployé pour ravitailler les troupes. 70 cartons d’eau, une centaine de rations de combat et près de 300 litres de carburant ont été acheminés. Selon le capitaine Mehdi « Lorsque l’on sait que nous sommes soutenus, peu importe la durée de la mission, avec une réactivité sans égale, cela aide physiquement et moralement à tenir dans ces conditions extrêmes ». Les FAN quant à eux se sont ravitaillés sur des postes avancés pour la nourriture et l’essence. La Force Barkhane les a soutenus en vivres lorsqu’ils n’avaient pas la possibilité de le faire.
La détermination des commandos, des FAN et l’excellente coordination entre le capitaine Mehdi et le capitaine Bachard a permis de perturber et de désorganiser la volonté des GAT d’agir en toute liberté aux frontières. « Les soldats nigériens sont solides et efficaces. Mutualiser nos connaissances pour faire front face à l’ennemi a été une réussite ».
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération BARKHANE a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad. Elle regroupe environ 5 100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.
Sources : État-major des armées
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