Du 17 au 28 février 2021, les Forces armées maliennes (FAMa) ont armé un Poste de commandement avancé Tactique (PC TAC) au camp d’Ansongo pour mener l’opération DAMBE SEGUI 4, qui signifie « confiance retrouvée ». C’est une opération commandée par les FAMa à laquelle ils ont demandé à la Force Barkhane de participer.
L’opération consistait à déceler les groupes armés terroristes et confisquer leur matériel dans la région des trois frontières. C’est dans le cadre de l’accompagnement au combat de la force conjointe G5 Sahel que trois officiers de la Force Barkhane les ont accompagnés les deux premiers jours. Ce sont les militaires maliens du PC TAC, commandés par le lieutenant-colonel Aly, qui ont planifié et conduit cette opération. Ils ont rédigé les ordres pour les deux Unités légères de reconnaissance et d’intervention (ULRI) de l’armée malienne déployées sur le terrain. Ils les ont briefées sur leurs missions. Puis, ils ont conduit différentes missions de reconnaissance et de fouille dans les secteurs de Tin Hama et Sorori. Cette opération leur a permis de parfaire leurs techniques d’état-major tout en bénéficiant du soutien et savoir-faire de la Force Barkhane.
Sur le terrain, les deux ULRI maliennes ont aussi pu bénéficier durant les premiers jours, de l’appui des soldats maliens, estoniens et français de la Task force Takuba. Infiltrés dans le secteur, ils se sont tenus prêts à intercepter d’éventuels ennemis en fuite et à appuyer leurs camarades en cas de prise à partie. L’engagement de la Force Barkhane aux côtés de ses partenaires a renforcé la confiance de l’armée malienne, qui fort de cela, a poursuivi l’opération seule.
Cette opération témoigne de la volonté des forces armées maliennes à être présentes dans le Liptako afin d’être un acteur majeur de la sécurisation. Elle illustre également la mission de la Force Barkhane qui vise à appuyer ses partenaires en les accompagnant de l’entraînement au combat.
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 5 100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace
Sources : État-major des armées
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