Corymbe : le Germinal en relâche au Bénin

A plusieurs reprises pendant ces cinq jours, le commandant du Germinal et ses officiers se sont réunis avec l’ambassadrice de France au Bénin, le chef d’état-major des armées béninoises, ainsi que le chef d’état-major des forces navales, pour aborder les termes de la coopération franco-béninoise et interrégionale.

Depuis 1990, ce type de rencontres et de discussions font partie de la coopération engagée avec les pays africains de la zone, dont le Bénin, pour soutenir la montée en puissance de leur marine nationale et participer à la lutte contre les trafics illicites et les actes de piraterie dans le golfe de Guinée. Les bâtiments déployés en mission Corymbe assurent donc un mandat de coopération bilatérale essentiel dans cette zone d’intérêt stratégique.

Concrètement, la coopération entre la France et le Bénin s’est illustrée par plusieurs formations techniques au profit direct de la marine béninoise. Les marins du Germinal ont ainsi partagé leur savoir-faire lors de deux exercices de lutte contre les sinistres à bord, d’un entraînement de progression tactique d’une équipe de visite à bord et d’une plongée sous coque. Une mission d’évaluation technique sur le sémaphore à Grand Popo a également été menée afin de faire un point avec les marins béninois sur l’emploi de leurs systèmes de télécommunication et de détection.

Ces formations ont également permis de préparer l’exercice naval multinational NEMO 2013  (Navy’s exercise for maritime operations). Organisé sur deux jours (24-25 septembre), cet exercice a impliqué quatre pays (le France, les Pays-Bas, le Bénin et le Togo) avec, pour objectif, de renforcer la coopération opérationnelle maritime dans le golfe de Guinée. NEMO 2013 était principalement centré sur des entraînements dédiés à la lutte contre la piraterie, comme l’escorte de navires, des exercices de visites à la mer de bâtiments ainsi que des évolutions tactiques entre les navires militaires engagés.

Ces collaborations relèvent de la mission « Corymbe », mission de présence quasi-permanente des forces armées françaises dans le Golfe de Guinée depuis 1990. Ce dispositif est armé par un bâtiment de la Marine nationale qui peut être renforcé par des moyens terrestres et aéromobiles embarqués.