FAPF - Premier séminaire du réseau garde-côte du Pacifique à Tahiti

Ce séminaire s’inscrit dans la volonté du président de la République française de créer un réseau de garde-côtes du Pacifique afin de renforcer les liens de sécurité entre les partenaires d’Océanie dans le cadre de la stratégie française pour un Indopacifique sûr et ouvert. Ce maillage s’appuie sur les deux territoires français du Pacifique - la Polynésie française et la Nouvelle-Calédonie. Ce séminaire a permis de renforcer la connaissance mutuelle et la coopération pour la surveillance des Zones économiques exclusives (ZEE) afin de répondre collectivement aux défis de la lutte contre les trafics et des catastrophes naturelles.

La France ne dispose pas d’une administration de garde-côtes, mais s’appuie sur la chaîne de l’Action de l’État en mer (AEM). Le CA Rey, en tant qu’autorité de coordination des différents acteurs de cette chaîne, a pu partager son expérience au regard d’événements récents comme l’échouement d’un palangrier sur l’atoll d’Anuanurunga en juillet dernier.

Les armées, et notamment la Marine nationale, constituent l’un des contributeurs majeurs de cette fonction en effectuant au quotidien des opérations de surveillance maritime. Elles réalisent également des missions de secours maritime, de dépollution, de police des pêches ou encore de lutte contre les trafics illicites. En Asie-Pacifique, dans le cadre de la surveillance des pêches, elles bénéficient d’une solide expérience de coopération avec plusieurs pays riverains dans le cadre d’accords régionaux (Western & Central Pacific Western Fishery Commission).

Les 900 militaires des Forces armées en Polynésie française (FAPF) constituent un dispositif interarmées prépositionné à dominante marine, qui, avec les Forces armées en Nouvelle-Calédonie (FANC), a pour principale mission d’assurer la souveraineté de la France sur le « théâtre Asie Pacifique » et de positionner la France comme nation riveraine. Pouvant être renforcé ponctuellement par des éléments de métropole, il permet à la France d’intervenir en cas de catastrophe naturelle, de lutter contre les menaces grandissantes comme les trafics illégaux, d’affirmer son attachement au droit international et à la liberté de navigation, et d’animer la coopération militaire régionale avec l’ensemble des pays riverains de la zone Pacifique.