Peut-on se contenter de considérer la guerre comme un simple objet d'études, alors que les implications anthropologiques se répercutent immédiatement sur le champ politique ? On se réfère au néologisme des « arts premiers », qui ne résout que partiellement la question des différences culturelles, des sociétés chaudes et froides selon Lévi-Strauss, des peuples présumés sans ou avec histoire, pour tenter de lever l'hypothèque qui pèse sur l'anthropologie et l'ethnographie depuis leur naissance. À cet égard la philosophie et les sciences sociales permettent de reformuler les enjeux que les sciences en général et l’anthropologie en particulier rencontrent en élisant la guerre pour objet d'investigation.
Y a-t-il une définition présupposée et sous-jacente aux recherches en paléoanthropologie qui découvrent une ancienneté du phénomène belliqueux, aux recherches sur les mythes fondateurs qui racontent la naissance de la société, aux traditions philosophiques qui inventent un état de nature pour délimiter le politique ? Le discours sur la guerre est bien souvent simplificateur, notamment en termes de cultures et de religions. On envisagera par hypothèse une primitivité de la guerre, pour tenter de savoir si elle est le témoignage, voire la preuve, que les hommes, par la violence, font société. Y aurait-il une primitivité du politique qui nous est masquée par des siècles d'élaboration institutionnelle ?
Avec les interventions de :
Responsables : Ninon GRANGÉ et Audrey HÉRISSON
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École militaire
Amphithéâtre Louis
Vendredi 2 février 2018
17h30 - 19h30
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