Les 20 et 21 mai 2015, le général d’armée Pierre de Villiers était à Bruxelles pour retrouver les chefs militaires de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN).
Ce comité, qui réunit trois fois par an les chefs d’états-majors des pays membres de l’OTAN, revêtait une dimension particulière puisqu’il intervenait à mi-chemin entre la dernière rencontre des vingt-huit chefs d’état et de gouvernement membre de l’Alliance et leurs partenaires à Newport (septembre 2014) et leur prochain sommet qui aura lieu à Varsovie en juillet 2016. Cette session a donc permis de faire le point sur la feuille de route adoptée lors du sommet de Newport concernant l’avenir de l’OTAN et son adaptation stratégique.
Au cours de ces deux jours, les chefs d’état-major sont longuement revenus sur la mise en œuvre du « plan d’action pour la réactivité » (Readiness Action Plan – RAP) de l’OTAN et, plus précisément, la montée en puissance de la force interarmées à très haute réactivité (Very high readiness Joint Task Force –VJTF). Le général de Villiers a rappelé que l’évolution de l’environnement sécuritaire nécessitait plus que jamais de renforcer la capacité à agir rapidement, que ce soit dans un cadre national comme en coalition.
Les chefs d’état-major sont ensuite revenus sur la situation sur le « flanc Est » de l’Europe et l’action menée au titre des mesures d’assurance. Le CEMA a indiqué que la France continuait de contribuer à ces mesures, que ce soit dans le cadre des exercices planifiés par l’Alliance ou par la présence d’éléments français dans la région, qu’il s’agisse d’éléments aériens, maritimes ou, plus récemment, terrestre avec le déploiement d’un détachement blindé en Pologne. Les chefs militaires ont également abordé la question des enjeux sécuritaires sur le « flanc Sud » (régions africaine, proche et moyen orientale), ce qui a permis au général de Villiers d’évoquer les engagements français dans la lutte contre le terrorisme dans la bande sahélo-saharienne et au Levant.
Le CEMA et ses homologues de l’Alliance ont confirmé la nécessité de poursuivre la dynamique visant à renforcer l’interopérabilité en soulignant que l’OTAN constituait un cadre d’entraînement privilégiée permettant aux partenaires d’optimiser les échanges de savoir-faire opérationnels.
En cette période de commémoration, cette session a été ponctuée par une cérémonie de dépôt de gerbe à la mémoire des militaires, hommes et femmes, qui ont sacrifié leur vie dans des opérations et des missions dirigées par l’OTAN.
Ce comité militaire s’est clos sur une tonalité particulière puisqu’il s’agissait du dernier présidé par le général danois Knud Bartels auquel succèdera l’ancien CEMA tchèque, le général Petr Pavel en juin prochain.
Source: Etat-major des armées
Sources : État-major des armées
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