Le troisième tir de développement du missile antinavire léger (ANL)/Sea Venom a été réalisé avec succès le 14 novembre 2018 par les équipes de la Direction générale de l’armement (DGA) et de la société MBDA, sur le site Méditerranée du centre DGA Essais de missiles, au large de l’île du Levant (83 - Var), à partir d’un hélicoptère banc d’essai de DGA Essais en vol.
Cet essai avait pour thème un tir à moyenne portée avec identification et accrochage de la cible avant tir. Il a permis de valider plusieurs capacités du missile dans un scénario représentatif de son futur emploi, dont la fonction « homme dans la boucle » avec la sélection de la cible, par l’équipage, à partir des images transmises par l’autodirecteur du missile.
La réussite de ce essai, qui fait suite à celui du 18 avril 2018 également couronné de succès, marque le passage d’un jalon majeur vers la qualification du système.
Le programme ANL/Sea Venom est une coopération franco-britannique qui s’inscrit dans le cadre du traité de Lancaster House signé par la France et le Royaume-Uni en novembre 2010. Le missile ANL/Sea Venom est destiné à équiper les hélicoptères de la Marine nationale et de la Royal Navy pour lutter contre un large panel de menaces de surface, depuis les vedettes rapides et manœuvrantes jusqu’aux corvettes, y compris en environnement côtier. Le porteur de référence de l’ANL/Sea Venom pour la marine nationale est le futur Hélicoptère interarmées léger (HIL).
Le contrat de réalisation du programme ANL/Sea Venom a été notifié à l’industriel MBDA le 26 mars 2014 par DE&S (Defence Equipment and Support), l’homologue britannique de la DGA pour la conduite des programmes d’armement. Ce projet constitue le premier programme commun, qui tire pleinement parti des dispositions de dépendance mutuelle agréées dans le cadre de l’initiative « One Complex Weapon » visant à consolider l’industrie missilière franco-britannique autour de MBDA.