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Réussite du second tir d’essai pour la qualification du missile anti-navire léger (ANL)

Mise à jour  : 04/12/2020
  • Le second tir de qualification du missile ANL / Sean  Venom a été effectué avec succès le 17 novembre 2020 par les équipes de la Direction générale de l’armement (DGA) et de la société MBDA pour le compte de la France et du Royaume-Uni. Le tir s’est déroulé sur le site du centre d’expertise et d’essais DGA Essais de missiles, au large de l’île du Levant (Var), à partir d’un hélicoptère banc d’essai de DGA Essais en vol.
  • Après le premier tir de qualification réussi en février 2020, ce second tir est un nouveau succès pour le programme ANL/Sea Venom, qui progresse conformément au calendrier malgré le contexte sanitaire pandémique de Covid-19 particulièrement contraignant pour les équipes.
  • Il ouvre la voie à une prochaine capacité opérationnelle de ce missile sur les hélicoptères Wildcat de la Royal Navy, ainsi que sur les futurs hélicoptères Guépard de la Marine nationale.

Réalisé à partir d’un hélicoptère de la DGA spécialement instrumenté, cet essai a impliqué les équipes des centres d’expertise et d’essais de DGA Essais de missiles et de DGA Essais en vol. Il avait pour objet un tir à longue portée en direction de deux cibles maritimes, l’une d’entre elles simulant un navire de guerre, avec vol du missile à très basse altitude et accrochage de la cible en fin de course (mode LOAL : « Lock On After Launch »). Il a permis une nouvelle fois de mettre en œuvre avec succès la capacité novatrice de modification de l’objectif du tir après le départ du missile, permise par la liaison de données bidirectionnelle établie en permanence entre l’hélicoptère et le missile : le pilote a pu sélectionner comme prévu la cible à atteindre entre les deux cibles présentes et choisir le point d’impact pendant le vol du missile.

Programme majeur de la coopération franco-britannique, l’ANL / Sea Venom a été lancé en 2014, conformément aux engagements pris dans le traité bilatéral de Lancaster House de 2010.  Destiné à équiper les hélicoptères Wildcat de la Royal Navy et les futurs hélicoptères Guépard de la Marine nationale, le missile ANL/Sea Venom permettra de lutter contre un large panel de menaces de surface rapides et manœuvrantes, depuis des vedettes jusqu’aux corvettes, y compris en environnement côtier. Il dispose du mode « tir et oubli » où le missile se guide de manière autonome vers la cible, ainsi que de la capacité « homme dans la boucle » permettant de maîtriser le tir jusqu’à l’impact.

Au titre du traité de Lancaster House, signé en novembre 2010, la France et le Royaume-Uni entretiennent un portefeuille dense de programmes en coopération, aux premiers rangs desquels les futurs missiles antinavire / de croisière (FMAN/FMC) et les systèmes de drones sous-marins et de surface dédiés à la guerre des mines du futur (Maritime Mine Counter Measures). Le contrat de réalisation du programme ANL/Sea Venom a été notifié à l’industriel MBDA en mars 2014 par DE&S (Defence Equipment and Support), l’homologue britannique de la DGA pour la conduite des programmes d’armement. ANL/Sea Venom est le premier programme commun tirant pleinement parti des dispositions de dépendance mutuelle agréées dans le cadre de l’initiative «One Complex Weapons», visant à consolider l’industrie missilière franco-britannique autour de MBDA.