La 1ère journée industrie du traité franco-britannique s’est déroulée le 20 juillet 2011 à Londres. Celle-ci a permis aux gouvernements et industries franco-britanniques de faire un point sur les actions prises depuis la signature par les deux nations, le 2 novembre 2010, de leur traité de coopération.
Plus de 70 cadres de haut niveau, représentant environ 30 sociétés françaises et britanniques du secteur de la défense ont participé à la 1ère journée industrie du traité franco-britannique. Co-présidé par le secrétaire d’Etat britannique aux équipements, au soutien et à la technologie de défense, Peter Luff, et par le délégué général pour l’armement, Laurent Collet-Billon, cet évènement était l’occasion pour les deux gouvernements d’échanger avec l’industrie et de témoigner de leur engagement. Les discussions ont couvert un large éventail de sujets, depuis la coopération en matière d’équipements et de capacités, y compris dans ses aspects recherche et technologie (R&T), jusqu’aux licences d’exportation et aux consolidations industrielles.
Laurent Collet-Billon a souligné que, dans un contexte économique difficile, les alliances sont naturelles et sont une opportunité pour les nations souveraines, mais aussi pour l’Europe et l’OTAN. Bien qu’il ne soit pas exclusif, le partenariat franco-britannique est d’une densité unique, s’appuyant sur un large éventail d’intérêts et de politiques partagés par nos deux pays. « Nous devons livrer des équipements militaires performants de la manière la plus efficace possible, en minimisant les contraintes nationales, nous devons développer une interdépendance lorsque possible et renforcer la compétitivité industrielle » a-t-il indiqué. Puis le Délégué a notamment insisté sur l’importance pour les industries d’être des acteurs de cette relation et de saisir les opportunités offertes par ce nouveau partenariat.
Petre Luff a pour sa part indiqué que, si chaque pays possède ses propres intérêts nationaux, ils partagent néanmoins des intérêts stratégiques. « Dès lors qu’il est question de sécurité et de défense dans un monde globalisé, nos intérêts ne s’inscrivent pas dans une compétition mais dans un partenariat ». M. Luff a insisté sur les progrès significatifs réalisés depuis la signature du traité de coopération franco-britannique. Mais il a indiqué qu’il restait encore beaucoup à faire, avec de multiples questions complexes à résoudre. « Nous ne devons pas précipiter le travail, nous ne sommes pas engagés dans un sprint», a-t-il indiqué. A l’instar du DGA, il a également exhorté l’industrie à saisir l’opportunité qui lui est offerte de partager les expériences et de construire de nouvelles relations. A noter le rapprochement opéré le 13 juillet dernier entre le conseil des industriels de défense français (CIDEF) et l’association of aerospace defense and security (ADS). Celui-ci va encore faciliter le travail conjoint des deux industries française et britannique à soutenir les objectifs du traité.
Les deux prochains grands rendez-vous organisés dans le cadre du traité de coopération franco-britannique prendront la forme de séminaires qui se dérouleront, l’un à Londres le 15 septembre prochain, l’autre à Paris le 17 octobre suivant. Le premier traitera des technologies critiques, le deuxième portera sur le contrôle aux exportations.