La Direction générale de l’armement et les industriels MBDA et Dassault ont réalisé avec succès, le 9 décembre 2020, le premier tir du missile air-sol moyenne portée amélioré (ASMPA) rénové, sans charge militaire.
Florence Parly, ministre des Armées, a adressé ses félicitations à l’ensemble des équipes mobilisées sur l’opération.
Ce tir de développement a été réalisé au bénéfice du maître d’œuvre MBDA, depuis un avion d’essais Rafale mis en œuvre par Dassault Aviation, avec le soutien de la Marine nationale et de l’armée de l’Air et de l’Espace. Tout au long de sa phase de vol, le missile a été suivi par les moyens de DGA Essais de missiles à Biscarrosse, Hourtin et Quimper, avec la participation de DGA Essais en vol.
Entré en service actif en 2009 (dans l’armée de l’Air) et 2010 (dans la Marine), le missile ASMPA est constitutif de la composante nucléaire aéroportée. Il s’agit d’un missile supersonique emportant une charge nucléaire, mis en œuvre initialement sur Mirage 2000N-K3 (jusqu’en 2018) et désormais sur Rafale F3R.
Le programme de rénovation à mi-vie de l’ASMPA, lancé en décembre 2016, a pour objectif de traiter par anticipation des obsolescences et d’améliorer les performances du missile. La maîtrise d’ouvrage DGA bénéficie pour ce faire du soutien et de l’expertise de l’ONERA pour le développement du missile, déjà mobilisé sur les systèmes précédents.
L’ASMPA rénové est le prochain missile stratégique équipant les forces aériennes stratégiques (FAS) et la force aéronavale nucléaire (FANu).
Ce tir d’essai constructeur permet de terminer la phase de conception détaillée du missile, avant l’entrée en qualification début 2021 et la production de série. Un tir de qualification sera conduit d’ici à l’entrée en service de l’ASMPA rénové, sous la responsabilité de la DGA, puis des tirs d’entraînement des forces (TEF) auront lieu, sous l’égide de l’armée de l’Air et de l’Espace, puis de la Marine nationale.
A terme, l’ASMPA sera remplacé par le futur missile stratégique ASN4G, en préparation par la DGA.