La réception des deux premiers EDA-S fera suite au succès d’une campagne d’essais à terre et en mer débutée à l’été 2021 et menée par les experts de la DGA avec l’appui des opérationnels de la Marine nationale. Ces essais ont permis notamment de valider la capacité des EDA-S à embarquer et débarquer tous les types de véhicules de transport et d’engins blindés de l’armée de Terre jusqu’au plus lourd d’entre eux (le char Leclerc), que ce soit sur une plage, à partir d’un PHA ou depuis un quai ou une rampe inclinée, de jour comme de nuit.
Huit EDA-S sont destinés à la flottille amphibie de Toulon pour remplacer les CTM existants. Les six autres seront déployés en outre-mer pour remplacer divers chalands logistiques : deux à Djibouti, un à Mayotte, un en Nouvelle-Calédonie, un en Martinique et un en Guyane.
Les EDA-S sont des navires compacts (longueur 28,8 mètres / largeur 6,7 mètres) permettant aux PHA d’en embarquer jusqu’à quatre.
La conception des EDA-S a visé trois objectifs : simplicité, robustesse et fiabilité. Manœuvrés par quatre membres d’équipage, ils ont une architecture de type « Roll On - Roll Off » : leurs deux portes permettent aux véhicules d’embarquer indifféremment par l’avant ou par l’arrière sur un pont de travail occupant toute la longueur du navire. Leurs capacités accrues, par rapport aux CTM qu’ils remplacent, leur permettent d’effectuer des navigations en haute mer et une amplitude d’activités plus importante. Les EDA-S permettent également une plus grande diversité d’embarquement et offrent une performance en navigation plus importante, tant en termes de manœuvrabilité que d’autonomie.