La Direction générale de l’armement (DGA) a qualifié fin 2021 le système léger de topographie (SLT). La tête de série des sept systèmes prévus (cinq déjà commandés et deux en option) a été livrée fin novembre 2021 au 28e groupe géographique. La section technique de l’armée de Terre (STAT) proposera bientôt son autorisation d’emploi.
Le SLT sera employé par l’armée de Terre, mais les productions seront accessibles à terme à toutes les armées au travers du système d’information Geode4D et de son portail partagé. Le programme SLT, lancé en 2019 et d’un montant de 38 millions d’euros, prévoit une livraison d’ici fin 2022 pour les quatre autres systèmes déjà commandés et en 2023 pour les deux systèmes en option.
Ce système, premier du genre en dotation dans les armées, permet une modélisation facilitée de l’environnement urbain en 3D, rapide par nuage de points colorisés ou plus complète en modèles vectoriels . Le SLT est composé du sous-système acquisition traitement qui peut être installé sur les véhicules VT4, PVP (petit véhicule protégé), VAB (véhicule de l’avant blindé) voire les futurs porteurs Scorpion et du sous-système exploitation production mis en œuvre au sein des détachements d’appui géographique, déployés en opération ou sur le théâtre national.
Le SLT utilise la technologie de la cartographie mobile (MMS - mobile mapping system) permettant l’acquisition d’informations 3D sur une zone de terrain importante. Elle combine un capteur LIDAR de haute précision et six caméras pour la collecte des données à des systèmes de navigation associant systèmes de positionnement par satellites et centrale inertielle. Le système permet la production immédiate de nuages de points géolocalisés et colorisés, directement diffusables aux unités à proximité du capteur. L’exploitation différée au sein des détachements géographiques produit des modélisations 3D urbaines détaillées et contribue efficacement à la réalisation de cartes plus classiques, topographiques et thématiques.
Le SLT a été développé en deux ans par la société Equans Ineo. Elle s’est appuyée sur un capteur civil de la société Leïca et sur la suite logicielle réalisée par la TPE française RhinoTerrain pour la modélisation 3D.