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Le 20 juillet 2021, alors que le capitaine Alexis, commandant d’unité de l’escadrille d’hélicoptères de reconnaissance et d’attaque du Groupement tactique désert aérocombat (GTD-A), passe ses consignes avant de quitter le Mali, une mission hors du commun est déclenchée. Il participe au sauvetage d’un équipage de Mirage 2000D. Retour sur cette mission qui laissera un souvenir impérissable à ce pilote.
Il est environ neuf heures du matin, lorsque le colonel Statucki, commandant le GTD-A, est informé par le Poste de commandement interarmées de théâtre (PCIAT), de la perte de liaison avec un Mirage 2000D évoluant dans la région d’Hombori. Le pilote et son navigateur se seraient éjectés. Sans attendre, il ordonne la préparation des équipages et des aéronefs. Les premiers éléments décollent moins de cinq minutes après l’arrivée des ordres du PCIAT.
Le capitaine Alexis, pilote de Tigre expérimenté, prend les commandes du module. Sa mission consiste à appuyer au plus vite l’équipage isolé et à sécuriser la zone de poser des deux hélicoptères Caïman. Dans ces conditions il explique : « il faut aller vite, on ne se pose pas de questions. Nous poussons le potentiel des machines au maximum afin de rejoindre le plus rapidement possible la zone. Pendant le vol, nous récupérons des éléments complémentaires sur la situation grâce au drone qui survole la zone et maintient la liaison permanente avec l’équipage du Mirage ».
À l’approche de la position estimée de l’équipage du Mirage, le capitaine Alexis détecte les éclats lumineux des miroirs et repère l’équipage. A partir de la positon des deux hommes, les Tigre, le second Mirage et le drone sécurisent une large zone afin d’interdire toute intrusion dans le dispositif.
Le capitaine a également identifié une zone de poser pour les Caïman. Son rôle est de les guider afin que les commandos qu’il transportent puissent prendre la liaison physique avec les aviateurs et sécurisent leur position au sol. La caméra thermique de son Tigre, lui permet d’immortaliser la franche poignée de main du pilote et d’un commando. Quelques instants plus tard, le deuxième Caïman en charge de l’évacuation médicale assure l’extraction de l’équipage sain et sauf vers Gao.
À l’issue de la mission au sol, les commandos ont été récupérés par les partenaires britanniques au moyen d’hélicoptères Chinook et ramenés également à Gao.
« Ce que je retiens c’est le calme et la sérénité de l’équipage au sol. Par deux fois, ils ont indiqué leur position avec le miroir. Bien que choqués, ils ont également donné des éléments précis sur la position de la machine afin que nous puissions nous réengager sur la recherche de l’épave. » Soulagé par le déroulement rapide et conforme de cette mission rare et surtout par son issue heureuse, le capitaine Alexis confie « c’est quelque chose dont je me souviendrais, au même titre qu’une action de feu. » Un souvenir d’autant plus marquant qu’il s’agissait du dernier vol sur Tigre du capitaine Alexis.
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération BARKHANE a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad. Elle regroupe environ 5 100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.
Sources : Ministère des Armées
Droits : EMA
