BARKHANE : Le groupement Monna Casale laisse la place au groupement Flandres

Durant ce mandat, le GTRS Monna Casale, armé par plusieurs unités du Commandement des systèmes d’information et de communication (COMSIC) mais aussi par des spécialistes de l’armée de l’Air et de la DIRISI, a œuvré pour maintenir la liaison sur l’ensemble du théâtre d’opérations, marqué par de fortes élongations entre les différents sites de la Bande sahélo-saharienne.

Insérés au sein des Groupements tactiques déserts (GTD), les transmetteurs ont participé à toutes les opérations de la Force Barkhane. « Le défi de tous les jours fut de trouver une solution à l’équation mêlant impératif quotidien de maintien des liaisons de commandement, très haute technologie militaire, mobilité permanente et dynamique des actions de combat et le caractère dantesque du terrain et de la météo », explique le colonel de Boysson. « Depuis longtemps, l’arme des Transmissions n’avait plus engagé autant de militaires sur le terrain pendant plusieurs semaines et en y obtenant dans des conditions exceptionnelles, des résultats de tout premier plan. Ce qui a été fait peut servir de référence pour faire évoluer encore nos modes d’organisation, nos équipements et notre entraînement ».

Durant ce mandat, le GTRS a également sécurisé et déployé l’ensemble des systèmes d’information et de communication du Poste de commandement (PC) Harpon de la Task Force TAKUBA. Il a aussi posé les premiers jalons pour accueillir le Socle technique commun d’échange (STC-E), nouveau système d’armes de transmissions, qui assurera une meilleure sécurisation des données dans le cadre du programme SCORPION. En parallèle, une centaine de transmetteurs de l’Armée nationale tchadienne (ANT) ont bénéficié, durant plusieurs semaines, d’une formation en graphie, communément appelée formation en morse.

Pour le chef du GTRS Monna Casale, cette mission a été « fondatrice pour tous les jeunes militaires qui forment maintenant nos rangs et qui ont vu à l’occasion de cet engagement la puissance de nos armées, leur utilité au profit du Mali et leur capacité à assumer des opérations que peu de nations sont capables de mener. Il ne fait aucun doute que tous retiendront ces moments historiques tout au long de leur carrière et de leur vie ».

Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération BARKHANE a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad. Elle regroupe environ 5 100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.