BARKHANE : la capacité « impression 3D » au service des opérations

Le maréchal des logis Julien présente son atelier imprimante 3D comme un outil indispensable en opération. Permettant de donner les mesures exactes d’une pièce recherchée et de préciser la manière dont elle sera utilisée, l’imprimante 3D fabrique des pièces de grande taille, grâce au plateau d’impression de la taille d’une feuille A3.

L’imprimante 3D permet aussi bien de reproduire des pièces existantes pour réparer un matériel (armement, véhicule, équipement) ou que de créer des pièces apportant une plus-value opérationnelle. La conception d’un cache protégeant l’optique de nuit des pilotes d’hélicoptères Tigre afin de voler entre jour et nuit avec une continuité parfaite de visibilité, d’une plaque d’obturation pour les moteurs de certains véhicules afin d’éviter l’entrée de sable dans les systèmes ou encore une série de pièces au profit de l’amélioration du HK 416 illustrent cette capacité d’innovation au profit des opérations.

Cependant, aucune pièce engageant directement la sécurité n’est fabriquée par cet outil. Les boulons de serrage des roues des véhicules ou le percuteur d’un fusil d’assaut ne peuvent, par exemple, pas être reproduits.

Néanmoins, parfaitement adaptée à un usage opérationnel, l’impression 3D permet de livrer des pièces de réparation dans des délais très courts, d’améliorer des supports déjà existants et d’innover au profit des unités.

Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération BARKHANE a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 5 100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.