Alors que les Forces armées maliennes (FAMa) et le Groupement tactique désert (GTD) Bison étaient engagés pour sécuriser le village de Nokara sous emprise d’un Groupe armé terroriste (GAT), ils ont dévié leur action vers la colline de Zohoulani, après avoir repéré des mouvements. Après avoir été pris à partie, les partenaires ont décidé de boucler la zone. A la tombée de la nuit, sous une tempête de pluie et de sable, ils se sont positionnés pour scruter la colline grâce à leur système de jumelle de vision nocturne. Poursuite de l’opération et neutralisation de plusieurs GAT.
Il est maintenant 3h00 du matin quand neuf ombres tentent de s’exfiltrer d’une des cavernes. Des obus éclairant sont tirés pour leur signifier qu’ils sont observés et qu’ils ne pourront pas s’enfuir. À ce moment-là, les Forces estiment qu’il y a une dizaine d’hommes retranchés sur des positions défensives. La topographie ne leur permet pas de grimper par le flanc sud, trop abrupt à cause des falaises, mais seulement par le flanc nord. Quoiqu’il en soit, il faudra aller au contact.
Il est 6h00 du matin quand les FAMa ouvrent la marche, appuyés par les militaires et les chiens du GTD. Tout au long de la progression, les militaires découvrent de nombreux postes d’observation, de véritables bunkers avec des meurtrières. De ces avants postes sur la route nationale 16, les GAT pouvaient surveiller les mouvements des convois à plus de 20 kilomètres et actionner leurs Engins explosifs improvisés (EEI) à tout moment.
Entre les protections balistiques, l’armement et l’eau, chaque militaire porte plus de 30 kilos. La température frôle déjà les 35 degrés. Au bout de 100 mètres de dénivelé, les Forces partenaires repèrent trois adultes armés qui se rendent sans combattre. Plusieurs militaires restent pour les immobiliser, les autres continuent vers le sommet. La progression est lente et méthodique. L’ascension est extrêmement physique, tout le monde est concentré. Arrivées sur le haut de la colline, les FAMa et les militaires du GTD Bison, réalisent un cordon et commencent la reconnaissance.
Avec l’arrivée des hélicoptères Tigre, la manœuvre s’accélère et permet aux partenaires de conquérir les différentes positions ennemies. Après être pris à partie, les militaires maliens ouvrent le feu sur une grotte. L’un des hélicoptères reçoit l’ordre d’effectuer un tir de sommation sur une zone dégagée à proximité de la grotte pour inciter les GAT à se rendre. Il n’en est rien. Les FAMa décident de pénétrer dans la grotte et arrêtent plusieurs GAT.
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération BARKHANE a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 5 100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.
Sources : Ministère des Armées
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