Une formation exigeante au sein de la plus grande unité de pompiers de l’armée de l’Air et de l’Espace

Le programme élaboré par la cellule instruction de l’ESIS de la BA 702 a permis aux jeunes recrues d’alterner, pendant trois semaines, 80 % de théorie et 20 % de pratique. La pratique leur a permis d’entrer au cœur du métier puisqu’ils ont pu simuler des exercices en milieu hostile enfumé, des feux d’habitation, et ils toucheront du doigt le milieu aéronautique avec projections de fluides adaptés sur avion et sauvetage du pilote. Leur niveau sportif est également évalué. Ce critère est observé à la loupe par les instructeurs qui cherchent à sublimer les résultats des recrues.

Comme l’explique le sergent-chef Antony, « l’ESIS de la base est ravie de les accueillir, car, au-delà de la théorie pure, les jeunes vont tout de suite être mis dans le bain puisqu’ils seront affectés comme observateurs sur des situations réelles. De plus, cela nous permet de suivre leur évolution et leur motivation tout au long de leur formation, notamment lors des séances de sport, vitales dans cette spécialité, et de mesurer leur investissement au sein du groupe. »

C’est avant tout un investissement personnel qui est attendu par les instructeurs. « Il faut qu’ils aient conscience que c’est un métier exigeant. Avec cette formule, ils sont tous les jours au contact de la réalité du terrain et de nos missions qui, sur la BA 702, sont composées de secours aéronautique, de sûreté nucléaire, de protection des infrastructures et du secours à la personne. »

Dès lors, l’ensemble des six jeunes a satisfait aux exigences de ce début de formation et va maintenant parfaire celle-ci sur la base aérienne 120 de Cazaux au Centre de formation des techniciens de sécurité de l’armée de l’Air, lors d’une formation essentiellement orientée sur la pratique.

Portraits de recrues 

L’aviateur Marie est issue d’un BTS analyse biotechnologie. Elle arrive dans son nouveau métier pleine de motivation. En effet, c’est par goût pour tout ce qui touche à la sécurité nucléaire qu’elle rejoint les pompiers de l’air et plus spécifiquement la BA 702 : « Je savais qu’Avord avait une spécialité dans ce domaine, donc j’ai choisi cette base. Ce qui me change de mon quotidien, c’est le côté sportif où il faut vraiment se dépasser. »

	L’aviateur Alexandre a un autre profil. Il évoluait dans le monde de la plasturgie, mais était aussi pompier volontaire. « J’ai voulu faire de ma passion mon métier. Je ne connaissais pas la partie aéronautique qui est très enrichissante », indique-t-il.
	L’aviateur Capucine est, quant à elle, la locale de l’étape ! Originaire du Cher, elle a approché le monde militaire par le biais de la Journée citoyenne. Pompier volontaire, elle est heureuse d’évoluer au sein de la base : « Nous apprenons à agir sur les avions et à secourir les pilotes... C’est assez impressionnant. »

Le caporal Florian est un transfuge de la Marine. Affecté sur porte-avions, il a souhaité rejoindre Bourges qui est sa ville d’origine : « Le côté aéro, je connais plutôt bien. C’est plus le côté urbain du métier qui est nouveau pour moi. »