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Stage Léopard : la qualification forces spéciales de l’EH 1/67 « Pyrénées »

Mise à jour  : 13/04/2021 - Auteur : armee de l Air et de l Espace - Direction : DICOD

L’escadron d’hélicoptères 1/67 « Pyrénées » répond des forces spéciales air de l’armée de l’Air et de l’Espace. Cette dénomination implique son engagement dans les opérations spéciales des armées françaises, et son devoir de se former et de se préparer en conséquence. Le stage Léopard, organisé et conduit biannuellement par sa propre cellule instruction, s’inscrit dans cette dynamique. Son objectif est d’assurer la formation initiale et spécifique, ainsi que l’aguerrissement forces spéciales, des personnels de l’escadron. Dès lors, du 15 au 26 mars 2021, une vingtaine d’Aviateurs du « Pyrénées » se sont mesurés à ce stage sur la base aérienne 120 de Cazaux.

                       

Concrètement, le stage Léopard, c’est « qualifier l’ensemble de nos spécialistes amenés à partir en opérations extérieures. Pilotes, mécaniciens navigants, plongeurs-sauveteurs, mécaniciens toutes spécialités confondues avionique, vecteurs, “petaf”, servitude, secrétaires, marqueurs ou exploitants renseignement, tous s’entraînent de la même manière au tir, au combat, à toutes les procédures qu’ils auront à appliquer sur le terrain, explique le capitaine “Byron”, pilote de l’escadron et adjoint au chef de la cellule instruction. C’est un préalable indispensable avant tout déploiement en opération spéciale. »

                     

                  

Les différents modules de la formation s’articulent autour des techniques et des procédures spécifiques aux opérations spéciales. Au programme : mise en œuvre d’armement (HK416 et Glock 17), techniques d’auto-défense, progression tactique, conduite après capture, secours au combat, règles de sécurité opérationnelle, entre autres. Enfin, l’application sous forme de synthèse d’un plan d’urgence et de sécurité (PUS) permettant de rejoindre une ligne amie. « La finalité du stage est que notre personnel soit en capacité d’assurer sa sécurité si une machine devait être prise à partie par exemple, et devait effectuer un posé d’urgence, ou si la base opérationnelle avancée sur laquelle il se trouve venait à être attaquée. Nous leur apprenons à riposter et à repousser la menace, ou à évacuer sans laisser de traces », illustre le capitaine. Pendant les deux semaines d’immersion, les stagiaires sont mis en conditions. Ils sont installés sur un campement de toile, recréant une Forward Operating Base (FOB – base opérationnelle avancée) en territoire ennemi. La situation tactique du scénario d’entraînement leur est dressée : ils sont déployés dans le cadre de l’opération « Parker », baptisée en hommage au caporal-chef Sébastien Planelles – alias « Parker » – commando parachutiste de l’air au CPA 10 (commando parachutiste de l’air n°10), mort pour la France en 2006 en Afghanistan. Au fil de ces semaines rythmées par des enseignements théoriques et tactiques complexes, les soldats doivent protéger leur base.

                             

                          

Au cours de l’une des dernières soirées du stage, le scénario final commence.

Il est 21h00. Le campement reçoit par radio des informations sur des positions ennemies en mouvement. Ils comprennent que leur position est menacée.

21h45. Un premier coup de feu retentit. Le camp est attaqué. Quelques ordres clairs fusent dans le camp. En quelques minutes, et tout en continuant à riposter, tous sont prêts à se replier. « Groupe A. Groupe B. Rassemblés. Prêts à évacuer. » Tout au long de la nuit, ils vont marcher jusqu’à un point de rendez-vous défini.

7h30. Les deux groupes ont rallié les coordonnées identifiées.

8h55. Les pales d’un hélicoptère se font entendre.

9h00. Un groupe du CPA 30 descend de la machine pour sécuriser la zone. Les stagiaires du « Pyrénées » montent un à un à bord. Le scénario touche à sa fin.

                

                

Depuis 2018, l’escadron d’hélicoptères 1/67 « Pyrénées » assure la qualification forces spéciales de l’ensemble de son personnel. Sa cellule instruction est armée de véritables techniciens des opérations spéciales. En alternant stages Léopard, instructions de tir et stages de mise en condition du personnel avant projection, quelques anciens opérateurs du commando parachutiste de l’air n°10 (CPA 10) et certains pilotes, plongeurs-sauveteurs et mécaniciens-navigants chevronnés de l’escadron, veillent scrupuleusement à la qualité de la formation de leurs pairs, afin que tous soient prêts, leur permettant d’agir et durer.

                         


Sources : armee de l Air et de l Espace
Droits : armee de l Air et de l Espace