Accueil | Actualités | Mémoire et culture | « Athéna » : les forces spéciales air sur le pied de guerre Actualités ... Mémoire et culture | « Athéna » : les forces spéciales air sur le pied de guerre

« Athéna » : les forces spéciales air sur le pied de guerre

Mise à jour  : 26/04/2021 - Auteur : armee de l Air et de l Espace - Direction : DICOD

Épisode 1 – Une mission sur le terrain

Les forces spéciales de l’armée de l’Air et de l’Espace (AAE) ont répondu présent pour l’exercice « Athéna » 2021, mené depuis la base aérienne 120 de Cazaux du 19 au 30 avril. Pendant les deux semaines de scénarios d’entraînement de haute intensité, les unités des forces spéciales air se préparent au combat de demain. La nuit du 21 au 22 avril était consacrée à une mission de neutralisation d’un groupe terroriste par des opérateurs du groupe action 14A du commando parachutiste de l’air n°10 (CPA 10), spécialistes en contre terrorisme, libération d’otages et saut opérationnel à très grande hauteur, appuyés par un stick action spéciale (SAS) du 1er régiment de parachutistes d’infanterie de marine (RPIMa).

                        

Étape 1 – Le task

Il est 8h et l’officier opérations du CPA 10, Gareth, reçoit sa mission. Des combattants ennemis armés ont été repérés le long d’une lisière de forêt dans le sud-ouest de la France. À partir des renseignements obtenus, le détachement va préparer un mode d’action, en d’autres termes : un plan d’attaque, que Gareth fera valider par le commandant de la Task Force. Le dernier briefing se fait avec toutes les composantes participant à la mission. L’escadron de transport 3/61 « Poitou », l’escadron d’hélicoptères 1/67 « Pyrénées » et la direction de l’exercice, tous se coordonnent pour assurer la réussite de la mission des commandos.

                

                       

Étape 2 – L’infiltration

À la tombée de la nuit, la vingtaine de parachutistes est regroupée derrière le C-130H de l’escadron de transport 3/61 « Poitou », tranche arrière ouverte, en attente de leur embarquement. Quelques minutes après, le géant du « Poitou » est déjà dans les airs. Aux commandes, l’équipage réajuste en permanence ses calculs pour assurer la sécurité des chuteurs opérationnels, prêts à faire le grand saut. La zone de largage atteinte, la tranche arrière s’ouvre lentement. Un à un, les commandos sautent au-dessus des nuages pour entamer la phase d’infiltration sous voile (ISV), qui leur permettra de planer sur plusieurs kilomètres en toute discrétion.

                      

                

Étape 3 – La progression

Après une longue phase d’infiltration par les airs, sans aucun bruit, les pieds touchent de nouveau le sol. Une fois à terre, en zone hostile, les parachutistes se regroupent rapidement. Leur cible se trouve à quelques kilomètres de la zone de saut. Ils vont devoir se déplacer à travers bois, sans être vus, ni entendus. Ils se glissent dans la pénombre et entament leur progression, conformément au plan minutieusement préparé.

                     

                   

Étape 4 – La neutralisation de la cible

La zone de l’objectif se rapproche. Les commandos se préparent à une phase d’action furtive et fulgurante. Depuis le camp improvisé des « plastrons », qui simulent le groupe ennemi, on ne voit ni n’entend la force arriver. Et pourtant, les Caracal de l’escadron d’hélicoptères 1/67 « Pyrénées » sont déjà positionnés en appui, juste au-delà des arbres, prêts à intervenir. Pendant ce temps, les commandos ont progressé au sol, dans la nuit noire, jusqu’au camp ennemi. Des coups de feu résonnent et, en quelques secondes, la cible est neutralisée.

                    

                  

Étape 5 – L’exfiltration

Une fois l’objectif atteint, les opérateurs se regroupent à distance de la zone qu’ils viennent de fouiller. Gareth échange par liaison radio avec les hélicoptères qui tournent au-dessus de leurs têtes. Le bruit imposant des pâles des Caracal laisse imaginer que les machines volent particulièrement bas, en demeurant invisibles. Quelques minutes plus tard, le premier Caracal se pose dans un champ, face aux commandos. Le premier groupe embarque dans la machine, qui redécolle immédiatement et disparaît de nouveau dans le ciel. Le deuxième hélicoptère effectue la même manœuvre. De retour de leur mission, les équipages et les groupes atterrissent en face des hangars de l’escadron du « Pyrénées », descendent des machines et se dirigent vers leurs débriefings respectifs. « Au bilan, sept ennemis ont été neutralisés, un prisonnier a été capturé et deux otages découverts ont été libérés. La collecte de renseignement est abondante et permettra de mener une nouvelle mission quelques nuits plus tard », conclut Gareth, annonçant la fin du scénario d’exercice.


Sources : armee de l Air et de l Espace
Droits : armee de l Air et de l Espace