Du 22 mai au 8 juin 2021, les Forces françaises stationnées à Djibouti (FFDJ) ont accueilli un détachement des Commandos parachutistes de l’Air (CPA) n°10 pour la phase désertique du stage Belouga. Ce stage visait à qualifier de futurs opérateurs des forces spéciales air.
Ces trois semaines de combat en milieux montagneux et désertique à Djibouti font partie des quatre mois de stage, qui permettent à ces militaires de devenir à terme opérateurs en groupe action au CPA 10. En mars, le stage avait débuté avec vingt-cinq stagiaires, seuls onze d’entre eux sont parvenus jusqu’à Djibouti. Comme l’a indiqué le chef de détachement, les militaires sélectionnés ont fait preuve d’une qualité indispensable pour intégrer les Forces spéciales (FS) : « La rusticité chez ces hommes a été un réel point fort lors de ce stage ».
Dans ce cadre, cette promotion en constante évaluation durant le stage Belouga a ainsi pu fouler les sols variés djiboutiens grâce à l’appui des hélicoptères de l’Aviation légère de l’armée de Terre (ALAT) et de l’Escadron de transport (ET) 88 Larzac de l’armée de l’Air et de l’Espace. Des plastrons ont également été fournis par la Base aérienne (BA) 188. Ces derniers avaient pour rôle de faire travailler les futurs commandos dans des domaines et des conditions différentes des conditions françaises. De jour, mais surtout de nuit, ces derniers ont eu l’opportunité d’effectuer du tir en déplacement et du combat motorisé. Ils ont également eu l’occasion de réaliser des mises à terre sous feux ennemis. Considérée comme une plus-value des FFDj, les hélicoptères ont mis en œuvre la technique du poser poussière. Cette manœuvre a la particularité de rendre l’entraînement réaliste, à l’image des théâtres d’opérations sur lesquels les plus méritants d’entre eux seront projetés dès début 2022.
Tous les exercices du Belouga se sont appuyés sur des scénarios précis et réalistes que les futurs FS rencontreront en opérations extérieures. À titre d’exemple, les conditions climatiques à Djibouti ont la particularité d’affecter fortement les organismes. Ce sont autant de données à prendre en compte par les opérateurs dans la préparation et la réalisation de la mission. Le passage à Djibouti est donc une marche supplémentaire à gravir vers l’accession au statut de FS.
Chaque semestre à Djibouti offre une mise en condition opérationnelle au plus proche de la réalité de nos engagements. Ainsi, les FFDj accueillent et soutiennent les stages qualifiants des futurs commandos des opérations spéciales du 13e Régiment de dragon parachutiste (RDP) et du CPA 10.
Les 1 450 militaires des Forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj) sont implantés à Djibouti conformément au traité de coopération de défense signé en 2011 avec ce pays. La base opérationnelle avancée (BOA) qui les accueille, offre aux armées, à l’instar de la BOA de Côte d’Ivoire, des capacités diverses : véritable réservoir de forces, elle participe à la défense des intérêts français, au soutien logistique des opérations sur le continent, tout en contribuant aux actions de coopération militaire au profit notamment de plusieurs pays africains. Par ailleurs, les forces françaises stationnées à Djibouti soutiennent leurs partenaires de la communauté économique régionale de l’Afrique de l’Est en vue de consolider leurs capacités militaires, notamment dans le cadre de leur participation aux opérations de maintien de la paix. |
Sources : EMA COM