Du 29 janvier au 13 février, les « Rencontres 2020, la Défense ensemble » se sont tenues à Paris, Toulon, Metz, Bordeaux pour permettre au ministre de la Défense et à ses grands subordonnés d’expliquer au personnel du ministère les réformes engagées dans le Livre blanc et traduites dans la loi de programmation militaire. Au cœur des débats : la déflation des effectifs, les restructurations, le soutien, la modernisation. Des interrogations auxquelles chaque grand chef a tenu à répondre lors de ces rencontres dans un esprit de transparence et d’échange ouvert avec le public.
Alors que les réformes engagées dans le Livre blanc et traduites dans la loi de programmation militaire se mettent progressivement en place, les interrogations et les inquiétudes du personnel du ministère de la Défense se sont faites de plus en plus nombreuses. Pour y répondre et expliquer le cap vers lequel se dirige la Défense à l’horizon 2020, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, s’est déplacé à Paris, Toulon, Metz et Bordeaux entre le 29 janvier et le 13 février. A ses côtés, le chef d’état-major des armées, le secrétaire général pour l’administration, le délégué général pour l’armement, les chefs d’état-major des armées, les directeurs et les grands responsables des dossiers techniques. En face : un public représentatif de l’ensemble du personnel civil et militaire du ministère, de tout grade et de toute catégorie.
Dès la première session, le ministre a tenu à s’expliquer sur les garanties de réussite de la loi de programmation militaire : garanties financières avec un engagement du président de la République et une sanctuarisation des crédits au moyen de ressources exceptionnelles, garanties technologiques avec neuf secteurs industriels identifiés comme prioritaires, garanties enfin sur le rôle de la Direction générale de l’armement d’identifier des compétences clés à préserver.
Au niveau des forces, la difficulté à maintenir une disponibilité ambitieuse (trois théâtres d’opérations simultanés) en resserrant les effectifs a été reconnue mais l’effort sur la formation, la disponibilité opérationnelle et des missions différenciées permettront d’y faire face.
La question de la déflation des effectifs et des restructurations futures qui entravent les projets personnels par manque de visibilité a fait l’objet de nombreuses questions au ministre qui a plaidé pour l’efficacité du pragmatisme. Par ailleurs, si la gestion du personnel dépend toujours des directions des ressources humaines (DRH) d’armée, le rôle central du DRH-MD (ministère de la Défense) le situe comme responsable ultime, permettant d’éviter une dilution des responsabilités en la matière.
Le problème du soutien a été évoqué par beaucoup : soutien des matériels, mise en condition opérationnelle, soutien des hommes, incohérences et pesanteurs administratives. Questions aussi sur l’équilibre entre personnel civil et militaire, sur la mise en œuvre réelle de l’égalité pour les femmes dans les armées.
Pour Jean-Yves Le Drian, le dialogue engagé à l’occasion de ces rencontres doit se prolonger au sein du ministère dans un esprit à la fois d’échange et de mobilisation autour des réformes. « Notre horizon, c’est Défense 2020 – ce n’est pas un rendez-vous à six ans, mais une route tracée avec vos chefs et que nous allons faire ensemble. »
Sources : Ministère des Armées