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Opération Titan : 18ème mission de Vega en Guyane

Mise à jour  : 06/05/2021 - Auteur : armee de l Air et de l Espace - Direction : DICOD

Le 28 avril 2021 a lieu le dix-huitième lancement Vega au centre spatial guyanais de Kourou. Comme à l’accoutumée, les Forces Armées en Guyane (FAG) et en particulier les Aviateurs de la base aérienne (BA)  367 sont mobilisés pour assurer une protection renforcée du centre spatial guyanais dans le cadre de l’opération Titan.

                  

Avant chaque lancement, c’est le même rituel sur la BA 367. Tireurs embarqués, pilotes, mécaniciens, contrôleurs, gendarmes de l’air, officiers renseignement, fusiliers commandos de l’air et haute autorité de défense aérienne sont monopolisés. Ils participent tous à l’opération Titan, nom donné à l’opération de sécurisation d’un lancement de fusée (Ariane, Vega ou Soyouz), conjointement avec les autres entités des FAG.

« La souveraineté du ciel guyanais et la protection des installations dédiées, notamment, à l’assemblage des fusées Ariane, Soyouz, Vega et à leurs pas de tir respectifs, sont ainsi préservées en permanence, explique le colonel Thierry Chapeaux, commandant la BA et haute autorité de défense aérienne. Cette mobilisation constante s’intensifie à chaque lancement de fusée. » Les Aviateurs déploient alors un dispositif aérien de protection renforcé appelé dispositif particulier de sûreté aérienne (DPSA). « Les militaires des FAG activent, sur réquisition de la préfecture, un protocole de protection étroitement mis au point avec le centre spatial guyanais », confie le colonel.

                 

                     

Dans le cadre du volet aérien de l’opération Titan, la BA 367 met en œuvre deux hélicoptères Fennec pour assurer les mesures actives de sûreté aérienne et un hélicoptère Puma pour contribuer au volet sécuritaire terrestre. Les deux radars GM406 et Centaure veillent en permanence à la couverture aérienne. Les contrôleurs aériens du centre de contrôle militaire disposent grâce à ces moyens, d’une parfaite connaissance instantanée du trafic aérien. « Ce dispositif particulier nous permet de garantir la sécurité aérienne du lancement de satellite », ajoute le colonel Chapeaux.

L’heure du lancement est proche. L’ambiance devient électrique. Tout est minutieusement « séquencée », autant du côté des experts du centre spatial guyanais que du côté des FAG. Chaque participant est sur la brèche de nombreuses heures avant le décollage pour se terminer parfois plusieurs heures après. La phase cruciale est celle où la fusée est exposée à l’air libre. Les hélicoptères Fennec avec leurs tireurs embarqués sont alors particulièrement sollicités. Ils assurent la protection du site depuis les airs, aux côtés d’une compagnie de défense sol-air détachée par le 3ème régiment étranger d’infanterie. La haute autorité de défense aérienne est  au centre de la manœuvre. Présent à la commission consultative médicale, qui sert également de centre de commandement de l’opération aérienne, elle ordonne les manœuvres nécessaires et se tient prêt, à tout instant, à rendre compte au Premier Ministre de l’évolution de la situation, afin de recevoir des directives complémentaires.

Sept minutes avant le décollage, le directeur des opérations d’Arianespace annonce que le décompte final est lancé ; le décollage du lanceur italien depuis le port spatial européen est imminent. Une gerbe de flamme illumine la forêt guyanaise et s’élève dans le ciel sombre. La nuit ne permet pas de voir le lanceur. Mais une chose est sûre, malgré la beauté du spectacle, il faut rester concentré sur la mission.

                       


Sources : armee de l Air et de l Espace
Droits : armee de l Air et de l Espace