Le centre de contrôle militaire 06.697 « Kourou » s’installe à Matoury

Quels sont les changements pour les contrôleurs ?

De nouveaux locaux provisoires tactiques ont été mis en place sur la base aérienne afin d’accueillir le personnel opérant dans et autour de ce nouveau système. Ainsi, des structures pérennes ont été construites (dalle et sur-toiture), alors que d’autres ne sont que temporaires, tout en assurant une longévité relative dans un environnement exigeant : des algécos permettent l’accueil des bureaux, des ateliers et des salles d’alerte. C’est donc un nouveau pôle qui a émergé sur la base aérienne et qui est investi par les contrôleurs, les opérateurs et les techniciens.

Afin d’utiliser ce nouveau système, le personnel de l’unité a suivi une formation spécifique. Cette dernière s’est déroulée, dans un premier temps en septembre, via des instructions théoriques préparatoires effectuées en interne unité, puis sur le site de Matoury au mois d’octobre afin de coller au plus près à la date de la mise en service opérationnelle de la cabine du CDC-d, annoncée début novembre 2020. Répartie sur trois semaines et délivrée par le personnel de l’escadron de détection et de contrôle mobile situé à Évreux, venu expressément en Guyane pour cette formation, elle a permis à l’ensemble du personnel du CCM d’être formé efficacement et dans les règles de l’art sur l’utilisation du nouveau système et les nouvelles fonctionnalités offertes.

Les Aviateurs du CCM ont ainsi pris possession de leurs nouveaux outils en toute confiance et peuvent s’acquitter de leurs missions avec un nouveau matériel plus moderne, doté d’une interface plus conviviale et qui s’approche grandement des systèmes déjà utilisés en métropole. 

Quel est l’impact pour votre équipe ?

Les principaux impacts liés à la mise en place de ce système sont de trois ordres.

Tout d’abord, sur le plan personnel, ce déménagement a entraîné la mobilité des militaires et de leurs familles qui étaient installés à Kourou et vers l’île de Cayenne en cours de mandat. C’est donc un nouvel environnement scolaire, social et professionnel, qu’il faut s’approprier.

Ensuite, le personnel du CCM qui dépendait déjà de la base aérienne vit maintenant au cœur de son enceinte, parmi la famille des Aviateurs de Guyane. L’unité et son personnel seront dorénavant reconnus de leurs frères d’armes et la cohésion des Aviateurs s’en trouvera renforcée.

Enfin, opérationnellement, l’unité se trouve à proximité immédiate de la haute autorité de défense aérienne sur la base, responsable de la protection et de la défense de l’espace aérien guyanais en général et particulièrement celui du CSG. De plus, les dévolutions [1]de l’unité imposées par les risques pyrotechniques et chimiques des activités du Centre spatial n’ont plus lieu d’être, ce qui ôte des contraintes de ressources humaines non négligeables pour une unité dont le nombre de personnel est restreint.

Comment voyez-vous l’avenir du CCM ?

Si l’unité utilise maintenant un outil performant et moderne, il n’est qu’une solution temporaire en attendant la construction d’un nouveau bâtiment sur la base qui permettra la mise en place de la future structure Command and Control pérenne. À terme, cette structure permettra de rendre les services qui incombent à l’unité grâce à un système de contrôle de toute dernière génération identique aux systèmes déployés en métropole, en lien avec l’escadron des systèmes d’information et de communication aéronautiques « Sinnamary ». Les travaux devraient débuter l’année prochaine et la livraison de la structure totalement équipée est prévue à l’horizon 2025.

[1] Lors de la majorité des lancements, le site bélier devait être évacué. La surveillance de l’espace aérien était alors reprise depuis de site du Mont Vénus, dans des conditions très spartiates.