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[Travailler avec les alliés] Les relations internationales : en contact permanent

Mise à jour  : 19/04/2013 - Direction : DICOD

Pour mieux cerner l’impact des relations internationales dans le quotidien des terriens, Terre Information Magazine a interrogé le colonel Christian Herrou, chef de la cellule de coopération bilatérale de l’État-major de l’armée de Terre (EMAT/CCB).

> Aujourd’hui, l’armée de Terre échange beaucoup avec son homologue britannique. Pourquoi ?

Dans les pays membres de l’OTAN, chacun coopère beaucoup avec ses voisins proches. Tout comme nous le faisons depuis 20 ans avec l’Allemagne, nous sommes actuellement dans une phase de coopération soutenue avec l’armée britannique. Le traité de Lancaster House, en 2010, a permis de rapprocher deux armées similaires dans leurs formats, leurs modes opératoires et leurs capacités.

La professionnalisation de nos armées est un point commun supplémentaire, qui permet de concevoir et de mener des opérations de même niveau.

(NDLR : Les accords de Lancaster House, signés le 2 novembre 2010 prévoyent le renforcement de la coopération franco-britannique en matière de politique de Défense.)

> Comment cette coopération est-elle mise en œuvre sur le terrain ?

Avec les Britanniques, nous avons un projet ambitieux qui doit nous permettre de mener ensemble des opérations sur un théâtre lointain. On sait que l’on peut s’apporter beaucoup mutuellement en partageant nos savoir-faire. Pour l’instant, deux unités servent de laboratoire et de référence :

  • d’une part, la 11e brigade parachutiste (11e BP), qui crée, avec la 16th Air Assault Brigade, une force binationale non permanente de réaction rapide (nous travaillons en harmonie, au point que l’officier d’échange britannique qui sert à la brigade a été projeté dans le cadre de l’opération Serval).
  • d’autre part, dans le domaine complexe de l’amphibie, la 9e brigade d’infanterie de marine (9e BIMa) entraîne ses unités sur des exercices communs avec les Royal Marines2. Plusieurs exercices d’entraînement conjoints seront encore organisés cette année.

> Qu’en est-il des échanges avec les autres armées ?

Il y a évidemment toujours l’Allemagne avec qui nous avons développé, via la brigade franco-allemande, une forte connaissance mutuelle dans le domaine de la préparation opérationnelle. Avec les Allemands, nous avons aussi en commun la formation Tigre avec l’école franco-allemande du Cannet-des-Maures (pilotes) et le centre franco-allemand de Fassberg (mécaniciens). Dans le type de coopération « nord », il y a des échanges réguliers avec des unités américaines dans le cadre d’exercices ou de visites. Un jumelage se développe avec des unités polonaises. Plus au sud, l’armée de Terre entretient d’étroites relations avec des pays méditerranéens, africains ou du golfe Persique. Enfin, nos unités peuvent être amenées à travailler dans des échanges ou des exercices en commun avec des pays plus lointains : Russie, Chili, Malaisie…

> L’implantation de l’armée de Terre outre-mer favorise-t-elle les interactions ?

Tout à fait. Par exemple, les forces armées en Guyane reçoivent régulièrement du personnel brésilien et d’Amérique du sud dans leurs centres d’entraînement. Les forces en Nouvelle-Calédonie sont souvent appelées à travailler avec les forces australiennes. Aux Émirats Arabes Unis, les compagnies tournantes mènent ponctuellement des entraînements en commun avec nos amis émiriens.

> Comment le soldat peut-il s’impliquer davantage dans la coopération ?

Le soldat a de plus en plus vocation à s’entraîner aux côtés d’unités étrangères, notamment dans les phases de préparation opérationnelle. La base, c’est de se comprendre mutuellement et cela passe par un langage commun. Il est fondamental pour tous, chacun à son niveau, de maîtriser un minimum de vocabulaire opérationnel en anglais. Aujourd’hui, l’anglais est un outil de combat, qui doit faire partie du paquetage. Ceux qui ont été en Afghanistan pourront vous le dire mieux que moi.

Les exercices de 2013

Chaque année, de nombreux échanges sont conduits avec nos armées partenaires. Exercices de commandement, visites d’autorités et formations communes rythment le quotidien des unités de l’armée de Terre. Petit aperçu des grands rendez-vous de 2013.

Gulf Falcon : un exercice bilatéral franco-qatarien piloté par l’EMF3 en février-mars 2013 au Qatar.

Feldberg : exercice franco-allemand mobilisant toutes les unités de la BFA en mars 2013.

Joint Warrior : exercice franco-britannique au Royaume-Uni en avril 2013. Il permettra l’entraînement des deux brigades parachutistes et de la 9e BIMa et la validation du concept combined joint expeditionary force (CJEF).

Colibri : exercice d’interopérabilité des troupes aéroportées, organisé en Allemagne en juin 2013.

Capable Logistician : exercice de validation des procédures OTAN dans le domaine de la logistique, organisé en Slovaquie en juin 2013.

Toxic Valley : exercice d’échange de bonnes pratiques sur le thème NRBC, organisé en Slovaquie en septembre 2013.

Steadfast Jazz 13 : exercice interarmées organisé par la NATO Response Force, engageant le CRR-FR et 1 200 hommes en Pologne en octobre 2013.

Iron Triangle : exercice de montée en puissance de la composante terrestre de la CJEF, organisé au Royaume-Uni en novembre 2013.

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Sources : LTN M. Simonnot-Virbel/TIM
Droits : Armée de Terre 2013