LYNX 10 : Instruction franco-britannique au combat anti-char

La première journée était dédiée à l’instruction théorique. Après une présentation des postes et missiles en dotation au sein des deux armées (JAVELIN pour les Britanniques, MILAN et ERYX pour les Français), les militaires des deux contingents ont étudié les différentes procédures du combat anti-char (embuscade, coup d’arrêt, interdiction...). La seconde journée a été consacrée à une phase de restitution sur le terrain de manœuvre du camp de Tapa. Les militaires français et britanniques ont ainsi pu appréhender concrètement les différences et les complémentarités dans leurs procédures respectives.

« Cette séquence d’échange avec nos camarades britanniques nous a permis de mieux comprendre leur approche, plutôt basée sur l’observation et la destruction de chars par opportunité. De notre côté, il s’agit davantage de repérer l’ennemi et de progresser vers lui au maximum avant de délivrer nos feux à l’instant T. Cet échange s’est avéré très enrichissant dans l’optique de combiner nos savoir-faire et nos procédures dans le cadre de manœuvres conjointes », a expliqué le sergent William, chef de groupe infanterie.

Les chefs d’État et de gouvernement des Nations alliées ont décidé en 2016 à Varsovie « de renforcer encore la posture de dissuasion et de défense de l’Alliance face au nouvel environnement de sécurité ». À ce titre, la présence avancée renforcée de l’OTAN (eFP - enhanced Forward Presence) permet aux Alliés de déployer des contingents militaires dans les pays Baltes et en Pologne. Cet engagement non permanent vise à renforcer la posture de défense de l’Alliance par une position dissuasive mais non agressive. Dans ce cadre, la France engage un dispositif de 300 militaires en Estonie à partir de mars 2021 pour une durée d’un an. Ce dispositif intègre un sous-groupement tactique interarmes (SGTIA) à dominante blindé, avec notamment 12 chars Leclerc, 8 VBCI et 8 VAB.