Remplir sa mission en prenant des risques, capturer des images hors du commun: le quotidien des deux photographes de la Patrouille de France se vit au sol comme en vol.
« Nous préparons notre mission photo en amont du vol avec Athos 9, le neuvième pilote de la Patrouille, qui est le remplaçant de l’équipe et qui a, de ce fait, le plus d’expérience car le plus d’ancienneté », témoigne l’adjudant Julien. « À l’aide d’images ou de dessins, nous lui soumettons nos idées, et lui nous apporte son expertise de pilote. Si le briefing est bien réalisé, 50% de l’objectif est déjà atteint! »
Cette entente conjointe entre les deux Aviateurs est essentielle: « Chaque vol est diffèrent, la position de notre avion ne sera pas la même en fonction de ce que l’on souhaite immortaliser. Pour capturer la Patrouille au dessus d’un lieu mythique par exemple, il convient de se placer encore plus haut qu’elle pour englober la scène. Rien n’est d’ailleurs jamais figé, la mission peut même évoluer durant le vol, en fonction des opportunités qui s’offrent à nous, de nos idées, du temps qu’il nous reste, mais parfois aussi de la météo, ou de l’activité opérationnelle de l’équipe. »
Toutefois, photographier dans un avion de chasse apporte son lot de difficultés : « Il faut bien connaître son environnement, car la situation n’est pas anodine. Nous sommes assis sur un système d’armement complexe qu’est le siège éjectable, et nos mouvements (coudes/genoux) peuvent perturber le pilotage de l’avion, confesse l’adjudant. Sans parler des reflets créés par la couleur de notre uniforme, du poids du boîtier photo qui se multiplie en fonction du facteur de charge, facteur de charge parfois si important qu’il empêche le mécanisme de l’appareil de se déclencher lors de certaines figures. »
Sources : armee de l Air et de l Espace
Droits : armee de l Air et de l Espace