Maxime Chataignier, médaillé de bronze en short track (Vidéo)

Que représente cette médaille de bronze que vous avez remportée sur l’épreuve de short track 500 mètres ?

Je suis venu pour gagner l’or sur le 500 mètres et le 1 500 mètres. J’ai eu un petit souci, que je n’ai pas pu contrôler pendant la finale du 1 500 mètres. À un tour de l’arrivée, j’avais la médaille d’argent dans la poche. Mais honnêtement je n’en ai pas voulu : j’étais venu pour l’or et j’ai tenté le tout pour le tout. C’était un coup de poker. C’est comme aussi ça que je vois mon sport. Sauf que j’ai perdu, mais je ne regrette pas.

Quels sont les spécificités de votre sport ?

Le short track est un sport dans lequel il faut être assez complet. C’est de la technique, du physique, de la puissance, de "l’explosivité" et surtout beaucoup de mental. Il faut être un bon stratège et un bon tacticien. Par exemple, sur une longue distance comme le 1 500 mètres, le facteur stratégique est énorme. Les trois chinois qui étaient dans la finale en ont joué. Ils étaient trois sur moi pour me fatiguer. Et ils ont réussi...

Qu’avez-vous découvert lors de ces jeux mondiaux militaires ?

C’est un nouveau monde que j’ai découvert ici. C’est un premier pas dans l’armée qui se veut festif, c’est une chance. J’ai découvert une famille. Chaque athlète a vraiment conscience de l’aide que lui apporte l’armée au quotidien. C’est également un honneur de représenter son pays à travers l’armée. Finalement l’émotion qu’on ressent quand on entend la Marseillaise lors d’une compétition n’est pas si éloignée de l’émotion qu’on peut ressentir quand on porte la tenue militaire lors d’une cérémonie officielle.
Par la suite, j’envisage d’intégrer l’armée de l’air, en tant que pilote d’hélicoptère. Mais tant que je suis en pleine carrière sportive, je ne peux me consacrer à la préparation d'un concours. En attendant je me prépare au mieux, en mettant toutes les chances de mon coté.