Projeté au Tchad depuis décembre 2012 dans le cadre de la force Epervier, l’adjudant Pascal J. est contrôleur aérien en poste à la tour de contrôle de l’aéroport international de N’Djamena. Depuis le 11 janvier sa mission s’est intensifiée et a pris un réel tournant opérationnel.
Du haut de la tour de contrôle de N’Djamena, l’adjudant Pascal J. a pour mission d’assurer la sécurité et la fluidité du trafic aérien militaire à l’approche et au départ de l’aéroport. Il règle notamment les décollages et atterrissages des avions et communique aux pilotes les informations concernant le trafic aérien. L’adjudant travaille en coopération avec trois contrôleurs aériens tchadiens avec lesquels il a un rôle d’interface. L’indicatif radio sur la fréquence d’Epervier : MESANGE. En période d’activité normale les avions effectuent environ douze missions par jour et les vols de nuits restent occasionnels.
Lors du déclenchement de l’opération Serval, le 11 janvier, le nombre de vol s'est intensifié. Les mouvements aériens se sont effectués de jour comme de nuit. Les premiers vols ont débuté à 8 heures du matin et se sont terminés à 5 heures le lendemain matin. « J'ai pu compter jusqu'à 25 missions en 24 heures. Et tant que les avions sont dans les airs, MESANGE est dans la tour ! »
Seul contrôleur aérien français présent dans la tour de contrôle les quatre premiers jours de l’opération, Pascal J. avoue : « C'était vraiment fatiguant. Malgré cela, je restais toujours concentré sur ma mission. » Les renforts sont arrivés dès le 16 janvier et gèrent une vingtaine de missions journalières.
« Cette mission est le point d'orgue de ma carrière, une sorte d'aboutissement. L'entraînement devient réalité opérationnelle tandis que la proximité entre le Tchad et le Mali a permis une intervention rapide et donc plus efficace. »
Sources : Ministère des Armées