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S’adapter pour informer

Mise à jour  : 22/02/2013 - Auteur : La Rédaction - Direction : DICOD

Le sous-lieutenant Maria-Antonia B. a été projetée en opération extérieure depuis le 8 octobre 2012 sur le camp Kosseï à N’Djamena, au Tchad, comme conseiller communication de l’opération Epervier, elle s’est retrouvée chargée d'assurer la couverture du déclenchement de l’opération Serval, au Mali. Un évènement qui a considérablement modifié sa mission initiale.

A l’origine, la mission de la journaliste reporter d’images de formation était orientée vers une communication opérationnelle essentiellement tournée vers le théâtre d'opération tchadien. Accompagnée par un photographe, le sergent-chef Nicolas V., elle contribuait à appuyer la force Épervier déployée au Tchad.

Le sous-lieutenant, avoue ne pas avoir tout de suite décelé qu’une opération d’envergure au Mali allait être engagée. « Puis nous avons eu pour consigne particulière de faire attention à ce que les images vidéo transitent correctement vers les serveurs à destination de Paris. Je comprends mieux pourquoi maintenant », déclare le sous-lieutenant B.  « Deux jours avant le déclenchement, on nous a demandé de nous préparer à réaliser des images. » Un photographe et un opérateur vidéo ont également été envoyés en renfort par la cellule de communication de l’Etat-major des armées.

De l’exercice à la réalité des opérations 

Le 11 janvier, jour du déclenchement de l’opération Serval, le binôme photo-vidéo constitué par Maria-Antonia B. et Nicolas V. est opérationnel. « Le groupement Terre a été placé en alerte trois heures. On a tout mis en œuvre afin de filmer et photographier leur préparation. Nous étions au cœur de l'action. » Ils ont pris également les premières images des avions qui décollaient vers le Mali.  Durant trois jours, l’équipe du sous-lieutenant B. couvre le déploiement des forces françaises rejoignant Bamako via le Tchad : ce sont ces images que les médias télévisés français reprendront.

Les premiers jours de l’opération Serval n’ont pas été de tout repos. « Pour répondre aux demandes de l’Etat-major nous avons dû nous organiser en deux équipes  afin d’assurer en permanence les tournages, le montage et l’envoi d’images destinés aux médias. » Pour le sous-lieutenant B., officier presse pour l'armée de l'Air en temps normal, voir le résultat de l’entrainement sur le terrain, mener une mission d’importance et travailler en interarmées sont des expériences enrichissantes. Depuis fin janvier, l’urgence a fait place à la planification et à l’organisation. Des équipes ont pris le relais sur Bamako, et le sous-lieutenant B. a repris son rôle de conseiller communication pour notamment accueillir les médias souhaitant réaliser leurs reportages.  


Sources : Ministère des Armées