Les 25 et 26 août, deux bâtiments des Forces armées en Polynésie française (FAPF) ont mené des missions d’expertise et de sécurisation sur les épaves des palangriers échoués sur les atolls d’Anuanurunga et d’Arutua. Ces missions ont été conduites sous l’autorité du Haut-commissaire, Dominique Sorain, représentant de l’État en mer, assisté par le Commandant de zone maritime (CZM) et commandant des FAPF, le contre-amiral Rey.
Après l’échouement d’un palangrier sur l’atoll d’Anuanurunga le 23 juillet, le Bâtiment de soutien et d’assistance outre-mer (BSAOM) Bougainville a récupéré 2600 litres d’huile restés dans des fûts arrimés sur le pont du navire. L’équipage du BSAOM a également ramassé 10 m3 de déchets éparpillés autour de l’épave.
Les FAPF ont ensuite contribué à deux missions d’évaluation de l’épave, en appui des services de l’État. Elles ont ainsi permis d’élaborer une appréciation commune de la situation et de prendre des mesures conservatoires. Les FAPF ont procédé à la dépollution de plusieurs compartiments en déployant du matériel d’absorption d’huile et d’hydrocarbures, et renforcé l’arrimage de l’outillage et des fûts encore à bord du navire. Au bilan, plus de 60 % des apparaux de pêches sur les extérieurs et divers flotteurs ont été rapatriés sur Tahiti.
En parallèle, le remorqueur Maroa a conduit une mission de surveillance et d’évaluation d’une épave échouée depuis mars 2020 sur l’atoll d’Arutua. Faisant suite aux fortes houles des 20 et 21 août, l’épave s’était déplacée de 60 mètres à l’intérieur du platier. Une prise d’images par drone embarqué a permis d’inspecter la coque. Aucune pollution n’ayant été détectée, il n’a pas été nécessaire de déployer le matériel embarqué à cette fin sur le bâtiment.
Les FAPF assurent un éventail varié de missions, en particulier des missions de souveraineté essentiellement axées sur la surveillance des pêches et de l’action de l’État en mer, tout comme la participation aux taches de service public, en particulier en matière de secours, maritime, d’évacuations sanitaires et de soutien aux populations.
Les 900 militaires des forces armées en Polynésie française (FAPF) constituent un dispositif interarmées prépositionné à dominante marine, qui, avec les Forces armées en Nouvelle Calédonie (FANC), a pour principale mission d’assurer la souveraineté de la France sur le « théâtre Asie Pacifique » et de positionner la France comme nation riveraine. Pouvant être renforcé ponctuellement par des éléments de métropole, il permet à la France d’intervenir en cas de catastrophe naturelle, de lutter contre les menaces grandissantes comme les trafics illégaux, d’affirmer son attachement au droit international et à la liberté de navigation, et d’animer la coopération militaire régionale avec l’ensemble des pays riverains de la zone pacifique.
Sources : Ministère des Armées
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