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Un drone survole les Antilles

Mise à jour  : 28/11/2011 - Auteur : Carine Bobbera - Direction : DICOD

Un drone a participé à l’exercice Caraïbe 2011. Dans un scénario catastrophe où un cyclone dévaste une ile, son rôle était d’évaluer rapidement les dégâts pour orienter les secours d’urgence. Mission réussie pour ce drone de reconnaissance au contact (DRAC).

« C’est la première fois que nous utilisons un DRAC aux Antilles », se félicite le colonel Poisbeau, directeur de l’exercice Caraïbe 2011. « Au sein du 33e Rima de Martinique nous avions des éléments Proterre 1. Nous avons profité de leur présence sur l’exercice pour utiliser leur compétence et tester leur DRAC dans une situation d’interventions extérieures de secours d’urgence. »

 « […] le DRAC est utilisé pour reconnaitre des itinéraires viables, pour vérifier l’état des infrastructures et pour survoler des zones inaccessibles où pourraient se trouver des personnes en détresse », explique le capitaine Brechignac de la batterie de renseignement de brigade numéro 6 (BRB6) du 3e Rama. « Il nous transmet les images en temps réel, ce qui nous permet d’être réactifs, afin de pouvoir intervenir rapidement ».

Le système DRAC se compose d’un drone, d’une antenne et de deux ordinateurs. Il tient dans un sac à dos, et peut être déployé en 15 minutes. Le drone est lancé à la main et est capable d’atterrir tout seul.  Bimoteur à propulsion électrique, il est équipé d'une caméra à vision nocturne (vidéo infrarouge). Son altitude de vol varie 150 à 200 mètres pour une autonomie de 90 minutes et possède un rayon d’action d’une portée de 10 kilomètres. Toutes les liaisons entre le DRAC et le sol passent par un satellite de télécommunications.

Le DRAC est entré en service dans les forces françaises en 2007. Il a été expérimenté au Kosovo en 2008 puis déployé en Afghanistan depuis octobre 2010.

L’utilisation de ce drone a séduit les autorités locales présentes sur l’exercice Caraïbe. « C’est un moyen qui nous intéresse énormément en cas de cyclone ou de séisme », explique Etienne Desplanques, directeur du cabinet du préfet de Guadeloupe. « Il nous permettrait de faire une évaluation rapide des dégâts. Et puis dans un tout autre domaine, on peut imaginer l’utiliser pour lutter contre le narcotrafic. C’est l’avenir ! Et encore une fois les forces armées sont des précurseurs dans ce domaine. »

1 Projection, pour accomplir des missions principalement de protection, de professionnels de l’armée de terre


Sources : Ministère des Armées