Dans l'article « [Sauvetage en mer 1/5] Une organisation typiquement française », la rédaction vous faisait découvrir le rôle de la Marine nationale dans les opérations de sauvetages maritimes en période estivale. Cette semaine, c'est l'implication des hélicoptères de l'armée de l'air que nous découvrons.
En 2015, les hélicoptères de l'armée de l'air ont contribué au sauvetage de 39 personnes dans le cadre de missions de secours maritimes. Les escadrons d'hélicoptères de l'armée de l'air, situés sur les façades maritimes apportent leur concours aux opérations de sauvetage en mer : personnes portées disparues depuis les rivages ou tombées des bateaux, navires en situation de détresse. « Les unités de l’armée de l’air, qui assume la responsabilité et la conduite des opérations, dotées d'hélicoptères assurent la mission de Search and Rescue (SAR, recherche et sauvetage) réalisées au profit des aéronefs civils et militaires sur terre comme en mer , explique le lieutenant-colonel Pascal, chef de la division Activités hélicoptères du commandement des forces aériennes. Ils peuvent aussi être engagés pour des missions relevant du domaine du Secours maritime (SECMAR) et complètent le dispositif national dont la responsabilité incombe à la Marine nationale », précise-t-il.
En métropole, les centres régionaux de surveillance et de sauvetage (CROSS) sont en charge de la gestion des opérations de recherche et de sauvetage maritimes. Relevant de l’autorité des préfets maritimes, ces entités statuent sur l’engagement des moyens nécessaires suivant la nature des besoins, la disponibilité des moyens ou les conditions d’intervention. Le cas échéant, ils sollicitent le centre national des opérations aériennes (CNOA) situé à Lyon Mont-Verdun pour autoriser l’engagement les hélicoptères de l’armée de l’air. « Il existe un dispositif de coordination entre les structures responsables de chacune des missions (SAR et SECMAR) permettant de basculer la prise d’alerte vers l’une ou l’autre des armées en cas d’indisponibilité technique des appareils », ajoute le lieutenant-colonel.
Porter assistance en pleine mer
En métropole, les deux hélicoptères de l'armée de l'air en alerte permanente au profit de la SAR peuvent ainsi être engagés dans les meilleurs délais pour mener à bien ces missions. Le 1er appareil, stationné sur la côte Atlantique sur la base aérienne de Cazaux, est mis en œuvre par l'escadron 1/67 « Pyrénées » équipé de Puma et de Caracal. Dans le sud-est de la France, l'escadron 1/44 « Solenzara », qui met en œuvre des Super-Puma et des Puma, positionné sur la base aérienne éponyme, sur l’Ile de Beauté assure la 2e alerte.
Hors métropole, l'armée de l’air dispose également d'escadrons dotés d'hélicoptères à Djibouti, Cayenne en Guyane et Nouméa en Nouvelle-Calédonie. Ils contribuent directement à cette mission avec une implication d’autant plus forte de leurs Puma qu’aucun hélicoptère de la Marine n’y est stationné en permanence. « Ces aviateurs mettent leurs capacités et leurs compétences à la disposition des commandements interarmées de chaque site, en charge du commandement et de la coordination des opérations », complète le lieutenant-colonel Pascal.
Deux pilotes, deux mécaniciens d'équipage, deux sauveteurs-plongeurs et une équipe médicale, (en général un médecin et d'un infirmier) constituent l’équipage d'alerte. « Les sauveteurs-plongeurs héliportés de l'armée de l'air (SPHAA), surnommés les « ploufs » sont spécialisés pour intervenir à partir des hélicoptères de l'armée de l'air. Ils ont la charge de descendre le médecin à bord d’un navire ou interviennent seuls en pleine mer par exemple », développe le lieutenant-colonel, avant d'ajouter : « Ils sont entraînés pour récupérer la victime par treuillage en brassières ou par civière. » A cela s'ajoutent des connaissances médicales permettant leur de prêter main forte à la composante médicale si besoin.
Pendant que les vacanciers se détendent sur les plages, hélicoptères et escadrons de l’armée de l’air portent assistance aux usagers de la mer et veillent à la tranquillité des flots 24h/24, en métropole comme au bout du monde.
Sources : Ministère des Armées