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Portrait : pilote d’hélicoptère Fennec

Mise à jour  : 15/11/2018 - Auteur : Asp. M. Genua - Direction : DICOD

Les yeux levés vers le ciel, nous regardons souvent les avions et hélicoptères parcourir le ciel. Parmi eux, des aéronefs militaires remplissent leur mission quotidienne.  La rédaction a rencontré une équipe de l’escadron d’hélicoptère 3/67 « Parisis ». Le capitaine Jules, pilote, nous raconte son expérience à bord de l’hélicoptère Fennec.

Capitaine Jules – Pilote à l’escadron d’hélicoptère 3/67 « Parisis »

Être pilote, une évidence !

Depuis maintenant 3 ans et demi, le capitaine Jules opère en tant que pilote sur Fennec au sein de l’escadron d’hélicoptères (EH) 3/67 « Parisis », situé sur la base aérienne de Villacoublay (78). Qualifié « commandant de bord » depuis 1 an et demi, son parcours dans l’armée de l’Air est, comme il le qualifie lui-même, « atypique ». Depuis toujours il se destine au pilotage. Jeune, il obtient le brevet d’initiation aéronautique et enchaine sur la licence de pilote privé. Comme une évidence, à 18 ans, il choisit de devenir pilote dans l’armée de l’Air. Jules se destine à la chasse mais se voit réorienté au cours de son parcours vers les hélicoptères sans aucun regret : « Aujourd’hui, je suis parfaitement épanoui dans les hélicoptères. »

Le sourire aux lèvres, il a tenu à nous expliquer la passion qu’il s’est découverte pour le pilotage du Fennec : « Contrairement aux hélicoptères de dernière génération où le pilotage est assisté par des technologies embarquées, celui du Fennec dépend complètement de son pilote et c’est ce que j’apprécie dans cet aéronef.  Cela demande beaucoup de concentration car de multiples facteurs rentrent en compte (ligne à haute tension, relief, aérologie changeante, météo), surtout dans les phases de vol à basse vitesse ou en stationnaire. Sachant que l’on peut aussi évoluer de nuit avec une vision nocturne et dans une zone accidentée, le pilotage doit être très précis. »

Le Fennec, un hélicoptère polyvalent

La mission principale de l’escadron 3/67 « Parisis » est la mesure active de sûreté aérienne (MASA). Il s’agit de la protection de l’espace aérien de la région parisienne. Cela sous-entend un volume d’entraînement important pour les pilotes de l’unité dont fait partie Jules. « Nous sommes aussi amenés à prendre des alertes. » 24h/24, une équipe MASA, constituée d’un pilote, d’un co-pilote et de deux tireurs d’élite, est d’astreinte. Deux mécaniciens sont également prêts à intervenir pour la mise en œuvre des appareils.

« Dans notre métier, il y a une réelle notion d’imprévu. Nous réalisons toujours nos missions d’entraînement avec une idée bien précise. Mais nous ne sommes jamais sûrs que la nature de la mission ne change pas au dernier moment. Il y a quelques mois, une mission d’entraînement standard  MASA s’est déclenchée. Pendant la navigation, nous avons repéré un accident routier très violent. Nos tireurs d’élites embarqués sont formés aux premiers secours et ont porté les premiers soins à la victime en attendant l’arrivée des pompiers et des gendarmes », nous confie Jules avec fierté.

 

La recherche et sauvetage, deuxième mission de l’escadron, consiste à porter assistance sur terre comme sur mer. « Le but est de déployer des moyens de premiers secours par hélicoptère dans des zones difficiles d’accès par des secours terrestres », précise le pilote. Dans ces conditions, la configuration est toujours la même : un pilote, un co-pilote, un médecin et un opérateur treuilliste. Les aviateurs de l’EH 3/67 sont également amenés à intervenir pour réaliser un appui feu avec un canon de 20 mm installé sur le côté droit. Le Fennec est  complètement modulable en fonction des missions pour lesquelles il est employé : installation d’un canon, d’un treuil ou encore d’une caméra infra-rouge pour faire du renseignement.

Un escadron projetable 

L’escadron est concerné par plusieurs opérations extérieures, notamment le Gabon, mais aussi par des missions courtes durées. Le capitaine Jules revient d’ailleurs de Nouvelle-Calédonie où il  renforçait le dispositif de sécurité concernant le référendum sur l’indépendance de l’île. Avec son Fennec, il a complété l’escadron de Puma. Accompagné d’un co-pilote et d’un interprétateur photo, ils ont réalisé des missions de renseignement et ont appuyé l’action des gendarmes sur l’île pendant 1 mois et demi.

A voir aussi : (JDEF) Fennec, des hélicoptères en alerte

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Sources : Ministère des Armées