Le saviez-vous ? Derrière beaucoup de coutumes, usages, traditions et expressions militaires se cachent bien souvent des anecdotes insolites, amusantes ou historiques. Alors pour étoffer votre culture générale et briller le matin devant vos collègues à la machine à café, plongez-vous dans notre rubrique du mercredi. Aujourd'hui, la rédaction vous explique la différence entre un pirate et un corsaire.
Dans le langage commun, pirate et corsaire se rapportent à la même chose : un bandit qui sème la terreur sur les mers en pillant les navires. En réalité, ces deux termes représentent deux pratiques opposées.
En effet, le pirate est un hors-la-loi qui s’attaque à tous les navires, marchands ou militaires, sans distinction de nationalité ou de cargaison. Il tue à foison et récolte l’or pour son bénéfice personnel. Il a toujours existé et aujourd’hui encore on trouve des pirates, notamment au large de la corne de l’Afrique ou dans le golfe de Guinée.
De son côté, le corsaire est un civil qui fait la guerre comme les marins du roi, sur ordre duquel il agit. Le souverain lui fournit une lettre de marque, qui est une autorisation à prendre la mer pour s’attaquer à des navires ennemis. Le corsaire ne peut attaquer qu’en temps de guerre et ses cibles sont exclusivement des navires marchands. S’il est capturé par l’ennemi, il bénéficie du statut de "prisonnier de guerre", contrairement au pirate, qui est la plupart du temps pendu. Seule la cargaison du navire intéresse le corsaire et non les effets personnels des marins. De plus, le corsaire a interdiction de tuer.
Le pirate français le plus célèbre est sans aucun doute Jean Lafitte. Il a écumé les mers au début du XIXe siècle, participant notamment à la bataille de la Nouvelle-Orléans en 1815. Du côté des corsaires, on peut retenir Jean Bart (XVIIe siècle), célèbre pour ses nombreuses batailles remportées face aux Anglais et aux Hollandais, et qui finira commandant de la Marine royale à Dunkerque. Etienne Pellot, mort en 1856, est quant à lui le dernier corsaire français connu.
Sources : Ministère des Armées