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Militaires en résistance pendant la Seconde Guerre mondiale (1/2)

Mise à jour  : 16/08/2018 - Auteur : EV2 Thomas Casaux - Direction : DICOD

Ils ont décidé, toujours au péril de leur vie, de rentrer en résistance lors de la Seconde Guerre mondiale. Découvrez l'histoire de sept militaires et héros français.

 

Fred Scamaroni, chef du réseau action R2 Corse

Grimaldi Godefroy (dit « Fred ») Scamaroni naït le 24 octobre 1914 à Ajaccio. En 1941, il fonde le réseau « Copernic » et se rend en Corse en avril puis octobre 1941. Rappelé à Londres, il est affecté au Bureau central de Renseignements et d'Action (BCRA), section « A ». Il effectue différentes missions de liaison et de renseignement. Le 7 janvier 1943, dans le cadre de la mission « Sea Urchin », le capitaine Fred Scamaroni, devenu le capitaine François Edmond Severi, est débarqué par un sous-marin avec un radio et un agent britannique aux environs d'Ajaccio pour préparer la libération de l'île, destinée à devenir la tête de pont du débarquement allié en Méditerranée pour la France. Son opérateur radio est arrêté le 18 mars 1943. Sous la torture, il reconnaît Fred Scamaroni qui est arrêté à son tour. Torturés à plusieurs reprises, il ne parlera pas. Ramené dans sa cellule de la citadelle d'Ajaccio  il préfère se trancher la gorge avec un fil de fer plutôt que de risquer de parler. Il laisse l un ultime message écrit avec son sang : « Vive la France, vive de Gaulle ».

Roger-Paul Warin, chef de la section de contre-espionnage du BCRA

Roger Warin naît le 13 octobre 1912 à Paris. En juin 1940, il est sous-lieutenant au 407e Régiment d'Artillerie. Au lendemain de l'Armistice, Roger Warin demande sa mise en congé d'armistice et forme avec des officiers d'active un groupe hostile à l'armistice. Mais en décembre 1940, les Groupes de protection sont dissous par le gouvernement de Vichy.  Warin et ses camarades cherchent un moyen de gagner la France libre. Affecté à Marseille au bureau des Menées antinationales, il est en charge du renseignement au profit de la France libre. Il fonde le réseau "Ronald", augmente son équipe qui se dissociera ensuite en plusieurs réseaux. Ces réseaux sont parmi les premiers à réaliser des liaisons aériennes et radio avec Londres à partir du sol français. Arrêté à Marseille en août 1941, il est suspendu de ses fonctions  et  placé sous surveillance.  Appelé à l'État-major particulier du général de Gaulle, il réussit à passer clandestinement en l'Espagne et arrive à Londres en novembre 1941. Il participe aux campagnes de Tunisie, d'Italie et participe ensuite au débarquement dans le sud de la France. Après la guerre il crée puis dirige la Direction de la Surveillance du Territoire (DST). Il dirigera le contre-espionnage français pendant toute la IVe République.

Jacques Picard, chef du réseau évasion Sultan

Né le 26 juillet 1914 à Nilvange (Moselle), Emile Jacques Picard débute son action résistante fin 1940 et développe son action en Lorraine jusque fin 1942. Mobilisé de force dans l’armée allemande suite de la mobilisation des Alsaciens-Lorrains le 6 janvier 1943, il est encaserné avec 200 Lorrains au camp de Longeville-les-Saint Avold (Moselle). Il y organise immédiatement la résistance. Le 22 juin 1943, il est envoyé avec ses camarades lorrains mobilisés de force à Fraustadt (Silésie).  Il déserte le 15 aout 1943 avec une vingtaine de camarades. Après avoir regagné la France,  il souscrit un engagement volontaire au titre des FFC le 1er novembre 1943 auprès du  service des atterrissages en qualité de chef régional (Toulouse) des opérations de parachutage.  En même temps, il est chargé d’un service clandestin de passage par l’Espagne qui fonctionne sous son commandement à partir de janvier 1944. Après la désagrégation de la Délégation militaire de sa région, il devient Délégué militaire régional par intérim puis délégué militaire pour les opérations du littoral (Gard, Hérault, Aude, Pyrénées-Orientales). Il entreprend et réussit le regroupement et la formation du maquis de l’Aigoual-Cévennes, le plus important maquis de la région, et organise la mise en place puis le déclenchement des plans d’opération prévus en synchronisation avec le débarquement dans le Sud-Est.


Sources : Ministère des Armées