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Le saviez-vous ? « Quand sifflent les Abeilles »

Mise à jour  : 14/09/2016 - Auteur : Carine Bobbera - Direction : DICoD

Pendant la Première Guerre mondiale de nouveaux mots font leur apparition au sein des troupes et viennent enrichir le vocabulaire des militaires. Le symbole de cette évolution du langage est le terme « poilu ». Utilisé au XIXe siècle comme synonyme de « courageux » et « d’énergique », cet adjectif passa rapidement dans le langage courant pour désigner les soldats des tranchées. Ce jargon argot des tranchées se composait en grande partie d’argot militaire, de termes coloniaux, du parler parisien, et des patois régionaux. Certains mots ou expressions ont traversé les décennies et font aujourd’hui parties de notre langage courant. D’autres ont disparu avec le conflit, ou encore ont changé de sens.

A l’occasion du Centenaire de la bataille de Verdun, la rédaction vous propose découvrir ou redécouvrir l’origine de ces mots et expression. Aujourd’hui, la rédaction vous explique les termes utilisés par les poilus pour désigner les balles ou autres projectiles.

Dans le bestiaire des « Poilus » on trouve deux insectes camouflés en jaune et noir. Des insectes qui viennent souvent siffler à côté des oreilles des soldats : les abeilles et les frelons.

Dans l’argot des combattants, les abeilles et les frelons désignent les balles. Ces mots s’employaient seulement pour parler des balles qui sifflaient aux oreilles des combattants. Ces termes trouvent leur origine dans l’analogie entre le bruit de la balle et le bourdonnement de ces insectes.

Mais les abeilles et les frelons n’étaient pas les seuls projectiles à vrombir aux oreilles des Poilus. Ils pouvaient également « recevoir des dragées » ! Cette expression signifie être blessé par une arme à feu. La dragée incarne la balle d'une arme à feu. Elle trouve son origine dans l’analogie de sa forme. Le mot existe dès les guerres de la Révolution, puis aurait été repris par les soldats dans les tranchées.

Restons dans les gourmandises avec le « pruneau ». Par analogie avec sa forme et sa couleur le pruneau désigne également dans l’argot des soldats la balle d’une arme à feu qui vient percuter le corps. Selon le lexicographe Gaston Esnault cette métaphore ancienne était déjà employée dans le vocabulaire populaire vers 1650. Elle se serait diffusée dans l’armée vers 1792, pour être toujours en usage dans notre vocabulaire du XXIe siècle.

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Sources : Ministère des Armées