Le saviez-vous ? Derrière beaucoup de coutumes, usages, traditions et expressions militaires se cachent bien souvent des anecdotes insolites, amusantes ou historiques. Alors pour étoffer votre culture générale et briller le matin devant vos collègues à la machine à café, plongez-vous dans notre rubrique du mercredi. Aujourd’hui, la rédaction vous raconte l’histoire du képi quelque peu original du général Leclerc.
Philippe de Hauteclocque, militaire plus connu sous le pseudonyme de « Leclerc », est un des premiers à rejoindre la France libre en juillet 1940. Après avoir participé au ralliement de l’Afrique équatoriale française, il réorganise les troupes françaises dispersées dans la région pour préparer la conquête du Fezzan, une région désertique du Sud-Ouest de la Libye tenue par les Italiens. Première étape : Koufra. Leclerc, alors colonel, traverse le désert avec 400 hommes et une soixantaine de vieilles camionnettes. Ceux que Malraux surnommera les "clochards épiques de Leclerc" s’emparent de Koufra le 1er mars 1941.
Suite à ce fait d’armes, le général de Gaulle nomme Leclerc général de brigade à titre temporaire. Ce dernier refuse dans un premier temps cette promotion qu’il juge prématurée. Ses valeureux compagnons d’armes décident de lui fabriquer un képi pour l’inciter à accepter. Ils récupèrent une chéchia de tirailleur sénégalais, la recouvre de toile et y accroche une visière confectionnée à la hâte avec du filali (cuir de mouton). Les étoiles sont récupérées sur l’uniforme d’un officier italien fait prisonnier.
Leclerc portera fièrement ce képi jusqu’en mai 1943, date à laquelle il est nommé général de division. Ce képi, dit de Koufra, reste le symbole de l’humilité, du courage et de la détermination du général Leclerc et de ses hommes. Il est aujourd’hui exposé au Musée de l’Armée, à l’Hôtel des Invalides.
Sources : Ministère des Armées