Accueil | Actualités | Articles | Le saviez-vous ? Le cricket du D. Day Actualités ... Articles | Le saviez-vous ? Le cricket du D. Day

Le saviez-vous ? Le cricket du D. Day

Mise à jour  : 13/12/2018 - Auteur : Carine Bobbera - Direction : DICoD

Le saviez-vous ? Derrière beaucoup de coutumes, usages, traditions et expressions militaires se cachent bien souvent des anecdotes insolites, amusantes ou historiques. Alors pour étoffer votre culture générale et briller le matin devant vos collègues à la machine à café, plongez-vous dans notre rubrique du mercredi. Aujourd’hui, vous allez découvrir l’histoire du cricket du D. Day.

« Clic-clac ». c’est le son emblématique du débarquement : celui du cricket des parachutistes de la 101eme division aéroportée.

Haut de 15 millimètres, long de 48 et large de 25, le cricket est une lame de laiton chromé de forme parallélépipédique qui émet un claquement une fois pressé. À l’origine, il s’agit d’un petit jouet sonore produit par la société britannique The acme, très répandu à l’époque.

Comment un jouet pour enfant se retrouvât-il entre les mains des paras américains ? En 1943 lors des opérations en Sicile, le commandant Taylor, futur général commandant la 101e division aéroportée américaine s’aperçut qu’il était parfois difficile pour un soldat de reconnaître l’uniforme du militaire le plus proche au cours des missions nocturnes. Il eut alors l’idée d’utiliser ce jouet pour que ses hommes s’identifient. Si l’autre parachutiste répondait par deux clics, il s’agissait d’un ami. L’identification sonore permettait ainsi de s’annoncer, et parfois de garder la vie sauve.

Quelques jours avant le débarquement de Normandie, les hommes de la fameuse 101e division aéroportée reçurent à nouveau le cricket en dotation. Certains le pendirent à leur cou quand d’autres le glissèrent dans la poche de leur veste. Lors des opérations de la nuit du 5 au 6 juin 1944, les parachutistes « cliquetèrent » dans le bocage normand.

Sauf que… les américains n’avaient pas songé que le fusil allemand, le mauser 98K, émettait un son identique lorsqu’une balle était éjectée de la culasse. D’où de funestes méprises... Afin d’y parer, un code vocal vint compléter le dispositif : « Flash », sommation à laquelle camarade devait répondre « Thunder ». D’autres moyens d’identification existaient également : fumée (colorée ou non), panneaux, lumière ou encore drapeaux.

Le film Le Jour le plus long a largement contribué à faire connaître cet instrument, notamment lors de la séquence où John Wayne, qui incarne le Lieutenant-Colonel Benjamin H. Vandervoort présente un cricket à ses hommes.


Sources : Ministère des Armées