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Ils sont jeunes, ils sont curieux, ils sont à… La Fabrique Défense ! Venus par simple curiosité, par intérêt personnel voire par vocation, ils ont rencontré les acteurs de « l’écosystème défense » français et européen, testé des simulateurs ou des jeux de plateforme et assisté à des conférences… Découvrez les témoignages de Robin, Marine, Haluk, Alexis, Charlotte et Andy au Paris Event Center, samedi 18 janvier.
J’aimerais m’engager dans l’armée de Terre en tant que sous-officier quand j’aurai décroché mon baccalauréat. Du coup j’ai discuté avec l’adjudant Loïc du groupement de commandos de montagne (GCM). Je lui ai demandé de me parler des chasseurs alpins et comment il fallait faire pour intégrer le GCM. Il m’a répondu « Mon grand, tu vas devoir apprendre les rudiments d’un bon chasseur à l’école de montagne de Chamonix (…) tu es sportif ? Parce qu’il va falloir que tu donnes tout ce que tu as. Les sélections sont dures, on ne veut que les meilleurs chez nous ». Après vingt minutes d’échange, j’étais convaincu ! C’était une chance incroyable de pouvoir m’entretenir librement lui. Je vais prendre rendez-vous au Centre d’information et de recrutement des forces armées pour commencer les démarches administratives et devenir militaire !
La montagne, l’effort physique, l’esprit d’équipe, la rusticité. C’est exactement ce que je viens chercher en m’engageant. Des copains au lycée m’avaient parlé de La Fabrique Défense. Ça a piqué ma curiosité et j’ai regardé le programme : speed testing avec des militaires. Parfait ! C’était une occasion en or pour discuter sans filtre des réalités quotidiennes de chaque métier. Et puis, il faut dire... J’étais un peu impressionné quand j’ai touché le matériel qu’ils utilisent quand ils partent en mission. C’est une bonne expérience, je suis franchement content d’être venu jusqu’ici, même un samedi !
Un méchant apparaît à l’écran. Avec mon pistolet laser, je le pointe. La menace est écartée. J’ai mal aux doigts, mes petites mains ont du mal à appuyer sur la queue de détente du pistolet. 5 kilos de pression, c’est pas rien ! On nous a expliqué juste avant le métier des gendarmes au quotidien et lorsqu’ils ont le droit de tirer pour de vrai. Je connais déjà un peu tout ça parce que papa est gendarme. Il nous a accompagnés sur le stand de la Gendarmerie pour nous montrer ce qu’il faisait quand il travaillait. Mais moi, je ne veux pas faire comme lui, je veux être pompier !
Je suis venue à La Fabrique Défense avec toute ma famille parce que le métier de militaire m’intéresse. J’aimerais trop devenir pompier dans une caserne à Paris ! Je trouve que c’est super comme métier parce qu’on sauve des personnes et qu’on éteint des incendies. Moi le feu, ça ne me fait pas peur ! Et puis, ils sont très professionnels à l’armée et j’aimerais être aussi forte qu’eux. En plus, je suis très sportive donc je ne vois pas pourquoi je n’y arriverais pas. Il y a plein de filles pompiers maintenant, alors pourquoi pas moi ?
« Vas y, légèrement à gauche... Descends doucement, la console est sensible… C’est bon, objectif atteint. Tu es posé ». J’ai testé le pilotage d’un mini-drone de l’armée de l’Air. La prise en main est facile mais il ne faut pas se précipiter. Ça demande de la précision mais j’ai quand même réussi à faire un posé sur la cible au sol sans trop de difficulté. Il faut quand même avouer que j’étais guidé par un aviateur qui m’a donné de précieux conseils. Devenir pilote de drone ? Pourquoi pas. Sinon, j’avais pensé aux métiers qui se rapprochent du domaine du développement, de l’amélioration des technologies d’armement déjà en service dans les forces armées. Notamment les missiles !
Je suis venu exprès de Champagne-Ardenne pour assister à La Fabrique Défense. Ma mère travaille au ministère des Armées, au sein du Secrétariat général pour l’administration, et m’a dit que j’y trouverais mon bonheur. Je m’interroge encore sur mon futur, mais ce qui est clair c’est que les métiers liés à la défense m’intéressent beaucoup. C’était le moment de monter sur Paris pour y voir plus clair. Je suis en terminale S, il va falloir que je me décide sur les études supérieures que je veux suivre. Je crois que je vais m’orienter vers une école d’ingénieur. En fait, je me verrais bien ingénieur d’armement dans une industrie aéronautique comme Thalès…
Je suis en pleine immersion dans un camp de la Seconde Guerre mondiale, sur le stand du Service historique de la défense (SHD). Des comédiens en tenue de tireurs sénégalais ou de « gourmiers » déambulent entre deux véhicules américains. J’adore les reconstitutions historiques ! Je suis un vrai passionné de l’armée et de son histoire. J’aimerais devenir lieutenant de l’armée de Terre dans l’infanterie car je me reconnais beaucoup dans les valeurs de l’armée : celle du service envers la Nation ou de l’honneur de porter l’uniforme par exemple.
C’était très enrichissant, j’ai pu parler avec une commandant qui travaille au SHD et qui m’a expliqué son parcours professionnel. C’est exactement ce que je veux faire plus tard ! J’ai été très touché de pouvoir la rencontrer. Elle m’a d’ailleurs donné quelque chose de très précieux : un vrai écusson de l’armée du Rhin et Danube. Cet objet a traversé les décennies pour arriver jusque dans mes mains aujourd’hui. Il aurait appartenu à un général dont le fils est décédé pendant la guerre. En souvenir, il a donné cet écusson à sa femme qui a elle-même transmis cet objet de grande valeur sentimentale à un proche. La commandant m’a légué un morceau de l’histoire militaire, je vais en prendre soin !
En plein cœur du Mali, un groupe armé terroriste vient de s’emparer d’une zone. On intervient avec un Rafale Marine ou on déploie des troupes ? Je suis avec trois autres jeunes au stand qui présente le Service National Universel. Nous discutons de la meilleure stratégie à mettre en place pour combattre les menaces qui apparaissent sur le plateau de jeu. C’est une façon pédagogique d’appréhender la géostratégie de défense.
Je suis en première année de Bachelor à l’université des Hautes Études Internationales et Politiques. Je suis venue pour découvrir le milieu de la défense et m’interroger sur la direction que pourraient prendre mes études. Il y a tellement de voies possibles et passionnantes qu’aujourd’hui je ne saurais pas dire où je serais dans quelques années. En tout cas, je suis heureuse de pouvoir rencontrer des militaires. Ça donne envie d’échanger avec eux sur leurs métiers. C’est quand même plus humain et sympathique que de lire une brochure dans son coin !
Comment reconnaît-on un ennemi dans le domaine de la cybersécurité ? Lors de la conférence sur les enjeux de la cyber (in)sécurité, j’ai pu échanger avec des experts du domaine. Je compte assister ensuite à la simulation de Conseil de sécurité de l’ONU. La Fabrique Défense nous propose ce type d’expériences inédites que vont m’apporter beaucoup pour mes études !
Cette conférence m’a permis de faire des rencontres qui tombaient à pic ! Ces échanges vont nourrir les recherches que je mène pour mon mémoire de fin d’étude. En effet, je suis étudiant en Master à l’université de la Sorbonne Paris Nord et je m’intéresse plus particulièrement aux questions de sécurité internationale. Je travaille en ce moment sur la cybersécurité de l’union européenne. Pourquoi m’intéresser à l’union européenne ? Parce que je suis turque et, étant donné que mon pays est candidat à l’union européenne, j’ai choisi d’orienter mes recherches sur ce sujet. D’autant plus que la France et la Turquie sont deux nations très liées par des questions communes, notamment économiques et sécuritaires, avec la crise actuelle de l’immigration.
Sources : Ministère des Armées
