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Exercice Tiger Meet, la parole aux pilotes

Mise à jour  : 13/07/2017 - Auteur : EV2 Flore de Feydeau - Direction : DICoD

Le Tiger Meet 2017, c’est 15 jours d’exercice Otan à Landivisiau, du 5 au 16 juin, 13 nations représentées, 18 escadrons de chasse, 63 aéronefs déployés, 800 missions accomplies, 1 200 heures de vols effectuées. Pilotes de chasse et d’hélicoptère témoignent de l’intérêt de participer à ces entraînements interalliés.

Colonel Donald Verhees, officier armement sur F4, Senior Officer de la NATO Tiger Association

« Le Tiger Meet ? C’est du « training, training and training* », tous ensemble : il faut savoir que le Tiger Meet a commencé avec trois escadrons, américain, français et anglais en 1961. Aujourd’hui, c’est le plus grand exercice aérien d’Europe avec parfois jusqu’à 26 escadrons. Pour la deuxième fois, il s’est déroulé à Landivisiau : la flottille 11F normalement déployée sur le Charles-de-Gaulle peut aujourd’hui nous accueillir, j’en suis très fier. Je suis ici parce que j’adore cet exercice, il me garde jeune dans ma tête et dans mes tripes.

J’aide les commandants d’escadrons, celui de la base, et l’officier en charge du projet à mettre en œuvre l’exercice et les traditions du Tiger Meet. Vous savez, je crois dans le leadership par l’exemple. Il y a beaucoup de jeunes qui ont fait de moi le colonel que je suis. Maintenant, c’est l’occasion de le leur rendre, en les aidant : il y a toujours des jeunes pilotes qui arrivent, c’est important de les former ! »

* « de l’entraînement, de l’entraînement, et encore de l’entraînement »

« Tuush », commandant le détachement belge

« Dans un monde idéal, tout le monde parle la même langue, a les mêmes procédures… Or, ce n’est pas le cas ! Ici au Tiger Meet, on a l’opportunité de mener des entraînements de combat très complexes, avec différents pays et des aéronefs très différents. Et l’interopérabilité ne se fait pas qu’en vol, mais aussi au sol, pour les techniciens : hier, on a eu un problème technique sur un de nos avions et on n’avait pas de spécialiste sur place pour effectuer la réparation. Heureusement, un mécanicien hollandais a pu nous aider à réparer notre avion. C’est aussi ça le Tiger Meet !

En plus, à la différence des autres exercices aéronautiques interalliés, toutes les nations agissent sur le même pied d’égalité. Selon leurs desiderata, elles choisissent de prendre le commandement ou non lors des différentes missions. Qu’elles soient leader ou non, elles ont toutes la même importance. C’est novateur et plus réaliste : on reste dans l’esprit « fight as you train, train as you fight »* en fait ! »

*  « combats comme tu t’entraînes, entraîne-toi comme tu combats »

« Maverick », pilote de Gazelle au 3e régiment d’hélicoptères de combat

« Pour moi ce Tiger Meet, c’est un rêve de gosse ! C’est génial, parce qu’on a l’opportunité de travailler en coordination avec beaucoup d’autres nations, tout ça en anglais. On a la possibilité de réaliser des exercices qu’on n’a pas l’habitude de faire, comme voler avec des avions de chasse équipés de systèmes très performants, notamment le Rafale. En plus, le rythme et la difficulté vont crescendo pendant deux semaines !

Tous les jours, on s’entraîne beaucoup sur des scénarii réalistes. Par exemple, une équipe de chasseurs et d’hélicoptères qui représente l’Otan a pour mission de protéger la progression de troupes au sol et de détruire des sites sensibles. En face, une équipe ennemie va tout faire pour empêcher la réussite de la mission en détruisant le plus d’aéronefs possible. Dans ce cadre, on fait du vol tactique, de l’infiltration à très basse altitude, avec des procédures et des termes spéciaux. C’est très instructif ! »


Sources : Ministère des Armées