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Entrainement majeur pour les marins-pompiers à bord du BPC Tonnerre

Mise à jour  : 08/03/2012 - Direction : DICOD

Le 6 mars 2012, toutes les composantes spécialistes de la lutte contre l’incendie de la Marine nationale ont participé conjointement à un entrainement de sécurité majeur et inédit à bord du BPC Tonnerre.

Le scénario : « Mardi 6 mars 2012 à 16h20, lors d’une séquence de black out à bord du BPC Tonnerre à quai dans la base navale de Toulon, une rupture d’un collecteur de gazole sur le diesel alternateur principal d’alerte provoque un violent incendie d’hydrocarbure dans le compartiment. Le feu n’est pas maîtrisé par la fraction de service malgré son action rapide et l’utilisation des moyens fixes d’extinction du local. Des renforts extérieurs sont engagés mais le sinistre se propage dans le local auxiliaires puis dans le magasin central »…..

Objectifs de cet entrainement dirigé par la division «entrainement» de la force d’action navale:

  • Préparer l’équipage à la lutte contre un incendie dans un local particulièrement sensible présentant un risque haute tension pour les intervenants et des extensions vers les compartiments voisins;
  • Intégrer les moyens extérieurs (bâtiments voisins et marins pompiers de Toulon et de Marseille) dans le dispositif de lutte incendie et sanitaire.

À l’initiative de cet exercice: le bataillon de marins-pompiers de Marseille (BMPM). Reconnu pour son expertise en matière de feu de navire de commerce, le bataillon cherche à développer son expérience sur les bâtiments de combat, qui font fréquemment escale à Marseille. En effet, l’architecture d’un BPC, construit selon les normes SOLAS1, et d’un navire de commerce est similaire. Cependant, dans le cas d’un bâtiment militaire, l’organisation de la lutte à bord est différente du fait de la présence d’une organisation sécurité spécifique et du maintien de la responsabilité de l’intervention au commandant du bâtiment. C’est le seul cas d’intervention du BMPM où le marin-pompier commandant le dispositif ne prend pas le titre de « commandant des opérations de secours » (COS).

Pour le BMPM, habitué à intervenir en dehors de sa zone de compétence usuelle lors d’évènements majeurs (feux de forêt, séismes, pollutions, inondations), cet entrainement avait pour objectif de parfaire sa capacité d’intégration opérationnelle en renfort des marins-pompiers de Toulon confrontés à un sinistre d’ampleur. Une démarche logique de renforcement des liens entre le BMPM et les différentes unités de la marine nationale !

L’engagement des moyens du BMPM, prépositionnés dans la base navale, est réalisé moins d’une heure après l’alerte initiale pour simuler le temps de transit entre Marseille et Toulon. Les marins-pompiers de Marseille relèvent les pompiers lourds du BCP Tonnerre, du BPC Mistral et du PA Charles de Gaulle, primo-intervenants, et épaulent les marins-pompiers de Toulon. L’unité médicale d’intervention en milieu maritime (UMIMM2) du BMPM organise un poste médical avancé (PMA) dans une coursive du Tonnerre et prend en charge les blessés dont un simulant un cas grave. Un officier, chef de colonne,3 et un officier marinier chef de groupe,4 renforcent la structure de commandement placée sous la responsabilité du directeur de la lutte.

Cet entrainement, qui a duré plus de trois heures, a permis de confronter les procédures, les moyens et les terminologies parfois différents. Il a été suivi par deux observateurs extérieurs, officiers de sapeurs-pompiers du service départemental d’incendie et de secours du Var, service qui interagit régulièrement avec les marins-pompiers de Toulon. Un retour d’expérience commun, élaboré par la division « entrainement » de la Force d’Action Navale, va permettre d’améliorer les procédures opérationnelles existantes.

Moyens engagés :

  • Fraction de service du BPC Tonnerre
  • Equipes d’alarme du BPC Mistral et du PA Charles de Gaulle,  
  • Compagnie de marins-pompiers de Toulon : 30 marins-pompiers, un engin nautique, 10 véhicules. 
  • Bataillon de marins-pompiers de Marseille : 30 marins-pompiers et 6 véhicules.  

1 Normes «  Safety of life at sea » de l’organisation maritime internationale (OMI).

2 Unité d’intervention sanitaire hélitransportable et modulaire (jusqu’à 4 médecins, 3 infirmiers et 2 secouristes, autonomes en matériels) pouvant être déployée en Méditerranée dans le cadre de l’action de l’Etat en mer.

3 Niveaux d’emploi opérationnels sécurité civile.


Sources : © Marine nationale