Comme chaque année, une cérémonie est organisée le 17 juin au Panthéon, à Paris. Elle commémore les actes de résistance menés par Jean Moulin lors de la Seconde Guerre mondiale. Cette année, elle marque également le 50eanniversaire de son entrée au Panthéon.
Plus que les autres années, le 17 juin 2014 revêt une dimension particulière : il marque non seulement le 74e anniversaire du premier acte de résistance de Jean Moulin, mais également le 50e anniversaire de son entrée au Panthéon.
Afin de commémorer ces deux événements importants de l’Histoire de France, de nombreuses personnalités étaient présentes. La cérémonie était présidée par Kader Arif, secrétait d’Etat auprès du ministre de la Défense, chargé des Anciens combattants et de la Mémoire. A ses côtés se trouvaient Daniel Cordier, secrétaire de Jean Moulin en 1942-43 et Compagnon de la Libération, Jean-Paul Grasset, président de l’association des amis de Jean Moulin, Franck Bélis, secrétaire général de l’association des amis de Jean Moulin, Bernard Jeannot, conservateur du Panthéon, ainsi que des membres des associations nationales de la Résistance et de la Déportation et des collégiens et lycéens de la ville de Bordeaux.
Après la projection d’un extrait du discours d’André Malraux, ministre de la Culture lors de l’entrée de Jean Moulin au Panthéon, une élève de 3e du collège Alain Fournier de Bordeaux a lu un extrait de Premier combat. Jean-Paul Grasset et Kader Arif ont alors pris la parole et ont rappelé : « Jean Moulin n’entre pas seul au Panthéon. Il y entre avec toute l’Armée des ombres, avec ces femmes et ces hommes sans uniforme, parfois sans arme, mais avec un courage et un esprit de sacrifice qui ont fait d’eux des exemples universels. » Le Chœur de l’Armée française a ensuite interprété le Chant des Partisans.
Jean Moulin, originaire de Béziers, est l’une des figures emblématiques de la résistance. Passionné de politique, il devient successivement le plus jeune sous-préfet et le plus jeune préfet de France. En place à Chartres en 1940, il tente de rejoindre les troupes, mais est maintenu en poste. Le 17 juin 1940, il refuse de signer une déclaration accusant à tort des unités de tirailleurs africains. Ayant peur de céder sous les tortures des Allemands, Jean Moulin tente de se suicider. Il est alors soigné par l’occupant et retrouve son poste de préfet, avant d’être révoqué par Vichy. A l’automne 1941, il quitte la France pour rejoindre l’Angleterre et devient le délégué général du général de Gaulle. Il est arrêté le 21 juin 1943 à Caluire, en banlieue de Lyon, et interrogé par la Gestapo. Il meurt le 8 juillet 1943, dans le train qui l’emmène vers l’Allemagne. Le 19 décembre 1964, Max, alias Moulin, est finalement transféré du Père Lachaise au Panthéon, à l’initiative du général de Gaulle. |
Sources : Ministère des Armées