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École nationale des sous-officiers d'active

Mise à jour  : 09/07/2019

Créée en 1963, l’école nationale des sous-officiers d’active (ENSOA) est la « maison mère » des sous-officiers de l’armée de Terre.  A ce jour, elle a formé plus de 130 000 élèves et accueille plus de 5 000 élèves et stagiaires par an. Depuis 2009, elle assure l’intégralité de la formation générale et de perfectionnement des sous-officiers de l’armée de Terre.

  • Présentation
  • Biographie

Présentation

MISSIONS

L’ENSOA est une école de commandement qui forme des futurs chefs. Son cœur de métier est d’assurer la formation générale de tous les sous-officiers (active et réserve) dont l’armée de Terre a besoin. Sa mission principale est donc d’assurer la formation générale de 1er niveau (formation initiale) et la formation générale de 2e niveau (formation de perfectionnement) de l’ensemble des sous-officiers de l’armée de Terre, quelle que soit leur spécialité.

  • Formation générale de 1er niveau (FG1)

Cette formation a pour objectif de faire acquérir au futur sous-officier, quel que soit son recrutement (interne ou externe), un comportement se manifestant aux plans moral, physique et intellectuel, par une aptitude à commander, instruire et éduquer un groupe d’une dizaine d’hommes.

Durant sa scolarité, variant de 4 à 8 mois selon son recrutement, le futur sous-officier cultivera savoir-faire et savoir-être, fermeté du caractère et capacité à maîtriser la force, dans le respect indispensable de la dignité humaine.

Cette formation est complétée par une formation spécialisée de 1er niveau (en école de spécialité) et se termine par l’attribution du brevet de spécialiste de l’armée de Terre (BSAT).

  • Formation générale de 2e niveau (FG2)

Cette formation se présente sous la forme d’un stage de perfectionnement de deux semaines. Elle consiste à fournir à chaque sous-officier les connaissances théoriques, les méthodes de réflexion et les outils d’aide à la décision complémentaires à l’instruction dispensée lors de la formation initiale.

Elle prépare ainsi le sous-officier, après plusieurs années de service, à sa deuxième partie de carrière qui le conduira progressivement à exercer de plus hautes responsabilités. Cette formation est complétée par une formation de spécialité de 2e niveau (en école de spécialité) et se termine par l’attribution du brevet supérieur de technicien de l’armée de Terre (BSTAT), brevet qui confère à terme l’aptitude à exercer le commandement d’environ 30 hommes.

L’ENSOA est également responsable du suivi de la préparation de l’examen conditionnant l’accès à cette formation. Cette préparation d’une année se déroule au sein des formations d’emploi des candidats (enseignement à distance).

AUTRES ACTIONS

      - Préparations et concours

L’ENSOA assure une préparation aux différents concours et examens qui jalonnent la carrière d’un sous-officier.

Elle organise une préparation militaire supérieure annuelle d’une durée de trois semaines.

En partenariat avec de grandes écoles (INSEEC et IPAG), l’ENSOA organise des préparations militaires découverte d’une semaine au cours desquelles des étudiants, futurs cadres d’entreprises, sont mis en situation de leadership et de prise de décisions dans un contexte de fatigue et de stress.

      - Stages et formations

  • Stage annuel des Présidents des Sous-Officiers de l’armée de Terre.
  • Stage « formateurs de formateurs ».
  • Stages « référents instruction des régiments ».
  • Stages (courts) d’anglais opérationnel avant projection en opérations extérieures ou en poste à l’étranger.

      - Cadets de la Défense

Le projet des cadets de la Défense est une initiative ministérielle inscrite dans le cadre du « plan égalité des chances » qui vise à permettre au plus grand nombre de jeunes citoyens de s’intégrer dans la société. Dès 2009, l’ENSOA a fait partie des toutes premières unités militaires à mettre en œuvre ce projet, formant annuellement au civisme et à la citoyenneté 30 à 40 collégiens volontaires.

Dans une armée de Terre professionnelle et tournée vers l'engagement opérationnel, l'ENSOA contribue au quotidien à conforter le sous-officier français dans son rôle fondamental de chef. Elle constitue à ce titre le creuset unique de formation du sous-officier à la française.

Forte de ses quatre bataillons d’élèves et de sa compagnie de perfectionnement, l’ENSOA poursuit avec détermination, volontarisme et enthousiasme la mission qui lui fut confiée il y a 50 ans, au service de la France et de l’excellence de son armée de Terre.

Formant chaque année environ 5000 élèves et stagiaires, elle demeure, plus que jamais, une référence pour le corps des sous-officiers.

HISTOIRE

La vocation militaire de Saint-Maixent est née dans les tourments de l'Histoire et les fracas des batailles. Dès 1224 apparaît la mention du château royal qui va faire de Saint-Maixent une place forte. En 1878, la ville accueille le 114e régiment d'infanterie et la décision va être prise d'implanter une école militaire dans l'ancien château et ses dépendances. En 1881 la ville de Saint-Maixent accueille l'école militaire de l'infanterie (EAI). Fière de cette histoire commune partagée, la cité prend en 1926, le nom de Saint-Maixent-l'École.

De 1963, date de création de l'ENSOA, à 1967, date du départ de l'EAI, les deux écoles cohabitent sur le même site. Les régiments mettent alors à sa disposition les meilleurs de leurs officiers et de leurs sous-officiers pour que la première promotion, baptisée « promotion du drapeau », soit formée à la hauteur des ambitions affichées : donner à l'armée de Terre les sous-officiers dont elle a besoin.

Saint-Maixent-l'École s'affirme ainsi comme une incontournable étape dans le parcours professionnel du sous-officier et le point de passage obligé de la majorité de l'encadrement de l'armée de Terre.

Sa devise est : « S’élever par l’effort ».

STRUCTURE

L’ENSOA est composée de 560 personnes et 1300 élèves stagiaires présents quotidiennement.

IMPLANTATION

Implantée au cœur de Saint-Maixent-l'École, l'ENSOA se répartit sur plusieurs sites :

  • Le quartier Coiffé, bâti en 1914 pour faire face aux besoins de la garnison en raison de la loi prolongeant le service militaire à trois ans. Depuis la création de l'ENSOA, ce quartier n'a cessé de se développer. Cœur de l'école, il regroupe l'état-major, 4 bataillons d'élèves, la compagnie de perfectionnement des sous-officiers, les bâtiments des engagés volontaires et un bâtiment d'instruction moderne et fonctionnel comportant de nombreuses salles de cours.
  • Le quartier Marchand, espace d'accueil ouvert sur la cité, il abrite le musée du sous-officier et le bâtiment réservé aux cadres célibataires.
  • Le panier fleuri, son complexe sportif permet la pratique des divers sports collectifs, individuels et militaires. On y trouve également les installations de tir de l'école.
  • Le camp d'Avon avec ses bocages et ses sept fermes, il offre de larges espaces pour la formation et l'entraînement à la « vie de campagne » et au combat. Il se situe à 15 km au nord-est de Saint-Maixent-l'École. Il comprend également un village de combat permettant l'initiation aux actions en zone urbaine.

Biographie

Général de brigade Jean-Michel GUILLOTON, commandant l’école nationale des sous-officiers d’active, commandant la base de Défense de Poitiers – Saint Maixent, délégué militaire départemental des Deux-Sèvres.

Le général Jean-Michel GUILLOTON est né le 31 mars 1965 à Poitiers (86).

Saint-Cyrien de la promotion « Cadets de la France Libre » (1985-1988), il choisit l’arme de l’artillerie et poursuit sa scolarité en 1989 à l’école d’application de l’artillerie à Draguignan avant de rejoindre le 68e régiment d’artillerie d’Afrique (68e RAA), stationné à La Valbonne, où il sert 3 ans en tant qu’officier de reconnaissance puis officier de tir d’une batterie de canons de 155 mm BF-50 puis de 155 mm TRF-1.

Promu capitaine le 1er août 1992, il est affecté 2 ans aux écoles de Coëtquidan en tant que chef de section puis officier adjoint en compagnie d’élèves au IVe bataillon de l’école spéciale militaire.

En 1994, il retourne au 68e RAA pour y commander la 2e batterie de tir, alors professionnalisée. Le 1er août 1996, il est affecté au PC du 3e Corps d’Armée à Lille comme officier traitant « entraînement ».

Il est nommé chef d’escadron le 1er décembre 1998.

Du 1er janvier 2001 au 31 juillet 2002, il suit la scolarité au titre de l’enseignement militaire supérieur, d’abord à la 114e promotion du cours supérieur d’état-major puis à la 9e promotion du collège interarmées de Défense.
Le 1er août 2002, il est nommé chef du bureau des opérations et de l’instruction du 35e régiment d’artillerie parachutiste (35e RAP) à Tarbes et est promu lieutenant-colonel le 1er décembre de la même année.

De 2004 à 2009, il sert successivement au bureau de conception des systèmes de forces (BCSF) de l’EMAT puis au secrétariat permanent du conseil des systèmes de forces (SP CSF) de l’EMA. Il est promu au grade de colonel le 1er août 2007.

Le 23 juillet 2009, il se voit confier le commandement du 35e RAP pour deux ans. À l’issue de son temps de commandement il est affecté, le 30 juillet 2011, à l’inspection de l’armée de Terre en tant qu’expert « artillerie » et « formation » puis suit la 50e session nationale « armement et économie de défense » (IHEDN) d’octobre 2013 à juin 2014 avant de rejoindre la structure intégrée du maintien en condition opérationnelle des matériels terrestres (SIMMT) en tant que sous-directeur et chef de la division des parcs.

Au cours de sa carrière, il a servi en opérations extérieures au Tchad (opération Épervier, 1990), au Moyen-Orient (opération Daguet 1990–1991), en Bosnie (SFOR 2003) et en Afghanistan (2011) ainsi qu’en mission d’assistance extérieure (MAE) en Afrique centrale (1990 et 1994-1995) ou de souveraineté à Mayotte (1996).

Il est nommé général de brigade le 1er aout 2018. Il prend à cette date le commandement de l’école nationale des sous-officiers d’active et de la base de Défense de Poitiers - Saint-Maixent et occupe également les fonctions de délégué militaire départemental des Deux-Sèvres.

Le général GUILLOTON est chevalier de la Légion d’honneur et officier de l’ordre national du Mérite.

Il est père de 3 enfants.


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