A compter de 2018, l’Ecole nationale des sous-officiers d’active (ENSOA) formera une promotion supplémentaire d’élèves. Afin de pouvoir faire face au sur-recrutement actuel puis au flux du modèle sous-officier de la force opérationnelle terrestre à 77 000 Hommes, il a en effet été nécessaire de créer de façon permanente un 5e bataillon dans l’école de formation initiale. La cérémonie officielle s’est tenue ce jour à Saint-Maixent-l’Ecole, en présence du commandement et des cadres. Les premiers élèves seront incorporés au mois de décembre prochain.
Jusqu’à ce jour, l’ENSOA formait chaque année 3 promotions de sous-officiers de recrutement direct et 4 promotions de sous-officiers de recrutement semi-direct. La décision ministérielle relative aux restructurations du ministère des Armées publiée cet été a changé la donne en officialisant la création d’un bataillon supplémentaire.
2017 est en effet une année lourde de défis pour l’armée de Terre. La formation constitue un axe majeur de la stratégie RH au travers de la « bataille des compétences » dans laquelle les sous-officiers représentent un enjeu majeur. Comme l’explique le commandant de l’école, le général de brigade Guy Rochet, « cette décision (de création d’un 5e bataillon, NDLR) était particulièrement importante pour l’avenir de l’ENSOA. 2017 se devait de devenir « l’année des sous-officiers » car aucune formation de l’armée de Terre n’a eu à faire face, comme l’ENSOA, à une augmentation aussi importante sur de gros volumes de sa charge de formation (+100% entre 2014 et 2016). » En effet, pour l’armée de Terre, la forte augmentation de sous-officiers de recrutement direct (dont la formation de 8 mois est le double de celle des sous-officiers de recrutement semi-direct) a induit ces derniers mois une forte augmentation de la charge de formation de l’ENSOA. Depuis le début du sur-recrutement, les promotions sont ainsi passées d’environ 280 à 360, voire 400 élèves.
A compter de 2018, l’ENSOA formera donc 4 promotions de sous-officiers de recrutement direct et 4 promotions de recrutement semi-direct. Afin de ne pas bouleverser le schéma infrastructure actuel, l’installation du 5e bataillon se réalisera par une manœuvre de mouvements internes à l’école réalisée sur deux ans. Parallèlement, des améliorations sont prévues à compter de 2018 (nouveau champ de tir, agencements de l’armurerie, rénovation de bâtiments, etc.). Ces mesures permettront à l’école, et donc à l’armée de Terre, de faciliter l’intégration des recrues en formation puis dans leurs unités.
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